Algérie

Le martyre libyen



Les rencontres entre les différentes factions libyennes belligérantes se suivent et se ressemblent, en ce sens qu'on assiste à la proclamation de v?ux compatissants pour conclure une réconciliation nationale, puis, les accords conclus sont enfouis avec autant d'aisance que l'optimisme qui a provoqué la recherche d'une solution juste et équitable dans l'intérêt du peuple libyen, qui devrait en principe trancher par l'organisation d'élections, dans les meilleurs délais, pour confier le pouvoir à l'un des camps, sous l'égide de l'ONU.Les accords de Skhirat signés sous l'égide de l'ONU en 2015, ont faits choux blancs. Les différents pays jouant les rôles de médiateurs comme l'Algérie, l'Egypte ou la France n'arriveront pas à faire plier les chefs de guerre pour mettre un terme à une guerre civile qui perdure depuis la mort du colonel Kadhafi en 2011. La Libye, sous l'emprise du tribalisme, des influences néocolonialistes (n'est-ce pas BHL'), et abritant diverses mouvements djihadistes est si déchirée par les pressions qu'exercent les milices, qu'on ne voit plus comment il serait possible par la voie pacifique et la réconciliation, de reconstruire un pays de droit, en empruntant les voies démocratiques, à commencer par la constitution d'une armée régulière, et surtout républicaine. Une armée qui serait bâtie sur le modèle occidental, c'est-à-dire apolitique, alors que la Libye n'a jamais connue de République dans le sens étymologique.
La Jamahiriya du colonel Kadhafi a été gouvernée d'une main de fer, après la destitution du roi Idris en 1969. Le chef de l'Etat libyen avait centralisé à son niveau tous les pouvoirs à la manière d'un souverain, en préparant à sa succession son fils Seif El Islam. Pas étonnant donc, qu'après la chute cruelle de Mouammar Kadhafi se soit installé un désordre politique qui a conduit au déclenchement d'une guerre civile qui dure depuis 2011.
La Libye est un pays pétrolifère très riche attirant les convoitises des majors pétroliers, pas seulement, puisqu'elle est située dans un axe stratégique, géopolitiquement intéressant des visées hégémoniques de quelques pays qui continuent en sous-mains à vouloir imposer leurs influences sur la suite des négociations en cours.
La réunion programmée par Macron à Paris, l'année dernière, entre le général Khalifa Haftar et le Premier ministre Fayez al-Sarraj, sans convier des acteurs primordiaux, pour trouver les voies d'une paix durable, en dit long sur les tractations en coulisse à propos du dossier de règlement de la crise Libyenne.
Presqu'un an après les mimodrames, la tripartite entre «l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, pays voisins de la Libye, ont réitéré la nécessité de mettre en ?uvre la feuille de route de l'ONU pour la résolution politique de la crise libyenne, afin d'assurer les conditions propices à son accélération conformément à la vision de l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé» préconisant la tenue d'un référendum.


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