Algérie

Le Maroc veut inonder l'Algérie de cannabis



L'aspect sécuritaire lié à l'émergence du terrorisme, l'ampleur prise par le trafic de drogue et d'armes ainsi que la contrebande ont été largement abordés lors du séminaire organisé à l'Ecole supérieure des sciences économiques, commerciales et de gestion de Annaba les 18 et 19 mai par la direction régionale des Douanes, à l'initiative de sa direction générale.C'est le 4e du genre après ceux de Illizi, Ouargla et Tébessa. La situation est aggravée par les multiples tentatives du Maroc d'inonder l'Algérie de cannabis et d'armes. Ce qui a induit un désordre sans précédent à nos frontières. Pour une fois, l'on est sorti des sentiers battus pour dénoncer ouvertement les risques que font peser sur l'Algérie des pays voisins confrontés à une instabilité politique, économique et sociale ou cherchant à déstabiliser notre pays . Que ce soit en termes de terrorisme, de trafic d'armes et de drogue et autres actes de contrebande, les interventions ont été sans ambiguïté. «Plus que jamais s'impose à chaque Algérien la nécessité de veiller à porter sa contribution à la sécurité de nos frontières. D'autant plus que le Maroc veut inonder notre pays de cannabis», il s'agit d'une des recommandations approuvées par les participants au séminaire de Annaba sur la sécurisation des frontières. L'approbation a été unanime au sein des participants dont le représentant du directeur général des Douanes, celui régional de Annaba, Nabti Mohamed Lamine, et ceux des wilayas frontalières de Annaba, Tarf et Souk-Ahras, des officiers supérieurs représentant la gendarmerie, la marine, l'aviation ainsi que ceux de la Sûreté nationale. Dans les propos des uns et des autres, la sécurité et la lutte antiterroriste et la contrebande aux frontières étaient au centre des préoccupations de chacun. Ils répondaient à l'invitation de la direction générale des Douanes qui, via sa structure régionale de Annaba, les a conviés à partager leur expérience, compétence et savoir-faire acquis au gré de leurs activités dans les zones frontalières. Particulièrement ces dernières années au cours desquelles se sont multipliés les actes criminels et la contrebande multiforme dont le trafic de stupéfiants. Ce séminaire s'inscrit, selon ses initiateurs, dans le cadre du plan stratégique 2016/2019 de l'administration des douanes et vise comme objectif «d'assurer une formation continue et une mise à jour des connaissances acquises des officiers et agents des Douanes à travers une vision claire et globale des données sécuritaires actuelles en matière de sécurisation des frontières avec notamment la collaboration opérationnelle mixte des différents corps militaire et sécuritaire». Ce qui explique la mise en place de dispositifs coordonnés pour mieux gérer les frontières. Pour le directeur régional des Douanes de Annaba comme pour les autres intervenants, tout est matière à réflexion pour prétendre rendre nos frontières étanches. Plusieurs ont même cité des chiffres inquiétants de saisies d'armes et de stupéfiants et d'interventions pour bien faire comprendre à leurs homologues les risques réels que font peser sur la stabilité économique et sociale la contrebande et le trafic d'armes et des stupéfiants particulièrement à notre frontière ouest. «Nos recettes pétrolières ne sont rien par rapport à celles que génère le trafic de cannabis au Maroc. Ce pays est devenu le premier producteur de kif traité au monde. Il multiplie les tentatives d'en inonder l'Algérie qu'il veut transformer en base de transit à destination des pays d'Afrique» a affirmé, chiffres des quantités de cannabis saisies en 2015 à l'appui, un de ces intervenants. Il faut dire que la préoccupation sécuritaire aux frontières est qualifiée de prioritaire. «La sécurisation de nos frontières est primordiale, ajoute Mohamed Yazid Boubakri, chef de la police judiciaire de la wilaya de Annaba. D'abord sur les questions de sécurité pour nous permettre de mieux maîtriser les flux frontaliers.» Plusieurs résultats étaient attendus de ce séminaire, notamment, le renforcement des capacités d'intervention de nos institutions pour leur permettre de mieux appréhender les risques d'une baisse de vigilance à nos frontières, consolider la lutte contre le terrorisme, la contrebande et le trafic de drogue, mettre en place un mécanisme de contrôle à même de combattre les pratiques négatives préjudiciables à notre pays à travers des séances d'information, de sensibilisation et de communication, multiplier les approches tendant à la mobilisation autour des idées de développement des concentrations populaires sur nos bandes frontalières.


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