Le ministre de la Jeunesse et des Sports du Royaume Chérifien, Mohammed Ouzzine, avait donné plus que des indices vendredi en assurant que son pays «ne changera pas de position concernant l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations-2015». Une décision confirmée hier. Ce qui oblige la plus haute instance footballistique à trouver, dans des délais très courts, un autre pays hôte pour la 30e CAN de l'histoire. Il faut dire que ce scénario était plus que plausible à partir du moment où la CAF avait fixé un ultimatum pour la nation désignée comme organisatrice dans un premier temps avant que le virus Ebola ne vienne chambouler les plans des deux parties et menacer la tenue de la messe continentale à sa date initiale. En effet, le risque sanitaire est jugé «trop grand» par les autorités marocaines qui ne veulent pas «mettre en danger la santé des citoyens».Par ailleurs, on ne pourra pas dire que le verdict soit surprenant. Le fait que l'instance de Hayatou soit montée au créneau (exigence et respect du calendrier obligent), c'était déjà un signe sérieux qui montrait que les discussions entre les deux parties n'ont pas connu d'avancement. Les pourparlers de mardi dernier n'ont pas débouché sur grand-chose si ce n'est un suspense maintenu. La prochaine réunion du Comité exécutif de la CAF, qui se tiendra dans deux jours au Caire (Egypte), aura les allures d'une «entrevue d'urgence». Il faudra dans un premier temps trancher sur le sort de la CAN et se mettre d'accord sur la nation qui abritera la manifestation (en cas de son maintien puisque l'annulation n'est pas à écarter), mais aussi prendre les sanctions qui s'imposent dans ce cas de figure. Selon les règlements intérieurs de la CAF, en cas d'annulation comme en cas de remplacement, le Maroc encourt de lourdes sanctions sportives pouvant aller jusqu'à quatre années de suspension durant lesquelles le football marocain sera interdit de compétitions continentales. Pour ce qui est des éventuelles terres d'accueil pour la «Reine africaine», les noms de l'Angola et du Nigéria circulent. En tout cas et selon Amadou Diakité, un membre du Comité exécutif, les fédérations susceptibles de reprendre le tournoi ne sont pas nombreuses. Il a aussi indiqué que «l'annulation du tournoi fait partie des éventualités». La tenue de la CAN se conjugue toujours au conditionnel. Du moins jusqu'à mardi. Le jour du verdict définitif.M. T.
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Posté Le : 09/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Touileb
Source : www.latribune-online.com