Algérie

Le Maroc récidive



L'affaire Pegasus semble avoir profité à l'émergence de nouveaux clients pour le Maroc. Alors que l'affaire des écoutes téléphoniques et de l'espionnage, effectués par le Royaume chérifien sur des smartphones de journalistes, militants des droits de l'homme, ministres, hommes politiques, dans le monde entier, dont le président français Emmanuel Macron, n'a pas encore fini de livrer tous ses secrets, voilà que le Maroc récidive. Selon le quotidien israélien Globes, une autre firme israélienne, Quadream, confortée par le scandale de sa compatriote rivale NSO, vient de proposer ses logiciels d'espionnage au royaume marocain. Cela s'est passé il y a, à peine, une dizaine de jours, croit-on savoir de mêmes sources. Jusque-là rien de grave. Seulement, quand on apprend que des contacts poussés ont eu lieu entre les représentants de cette société et des officiers du Makhzen (services secrets marocains), il y a de quoi se poser moults questions au sujet de cette attitude belliqueuse des services de sa majesté. Le journal israélien précise que des responsables israéliens de cette société viennent de séjourner au Maroc, le 10 août dernier. «Il y a une dizaine de jours, les responsables de Quadream se sont rendus dans les bureaux des services de sécurité marocains, afin de discuter de la vente de ses systèmes de surveillance au gouvernement marocain», rapportent des sources au journal indiqué. Au menu de cette visite, des offres de services pratiques au sujet des systèmes de surveillance et d'espionnage, avec démonstration à l'appui, rapporte-t-on d'autre part. Il a été convenu une nouvelle visite de travail dans les jours à venir, afin de conclure ce nouveau marché, annonce ce même journal. L'astuce dans ce nouveau marché invasif, qui se profile à l'horizon, étant que cette nouvelle firme israélienne n'est pas soumise aux mêmes contraintes que sa rivale NSO, à l'instar de 15 autres sociétés de même type, placées sous la tutelle directe du ministère de la Défense israélien. Ainsi, cette société propose ses systèmes et produits en off-shore, depuis Chypre, rapportent les mêmes sources. En effet, Quadream travaille en partenariat avec une société chypriote dénommée InReach, qui détient des actions de la société israélienne. Gérée par un certain Roy Gelsenberg et détenue par Christos Shiakallis et Nenad Grozdanic, InReach est pourtant en litige avec la firme israélienne, pour des défauts de paiements depuis quelques années déjà. Sur les traces de NSO, puisqu'ayant développé des logiciels d'une capacité semblable à celle des logiciels Pegasus, capables d'infiltrer ordinateurs et smartphones, Quadream est en passe de supplanter durablement sa rivale, afin de conclure un accord d'une valeur inestimable. À préciser que cette firme israélite développe des systèmes de cyberattaque avec des capacités similaires aux produits de NSO, en permettant aux services de sécurité de pirater les téléphones portables et les ordinateurs, en installant des logiciels d'espionnage, via l'envoi d'un lien ou une photo sur le téléphone de sa cible, qui s'active lorsque le suspect appuie dessus. Quoi de plus facile' Autre fait, cette société est également plus attractive pour le Maroc, puisqu'elle propose des produits nettement moins chers que ceux de NSO. De plus, n'étant pas soumise aux lois israéliennes sur les exportations de défense, cette nouvelle société de haute technologie risque de s'implanter de manière permanente dans la région. La société en question maintient une confidentialité maximale. Elle ne dispose pas de site Web et son collectif de travailleurs n'est pas autorisé à communiquer sur les réseaux sociaux, note-t-on encore. Ainsi, le Maroc persiste et signe dans sa logique hégémonique rébarbative. Une logique de folie meurtrière qui risque de s'enliser dangereusement, au détriment des lois internationales et des règles de bienséance de la société mondiale. Par ailleurs, on apprend de mêmes sources, qu'une autre société israélienne devra fournir le Royaume chérifien en avions-espions de type Gulfstream G550. Il s'agit de la firme israélienne Elta Systems, qui développe ces avions américains en les dotant de systèmes Elint «Electronic Intelligence» capables de repérer les systèmes de missiles et l'interception de tous types de communication.


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