Le Maroc continue à tenter de déverser dangereusement des quantités importantes de drogue sur l'Algérie. Les dernières données révélées par le ministère de la Défense nationale livrent un large aperçu de la situation en cours.La saisie effectuée au cours de la semaine écoulée impressionne : sept quintaux et 21 kg de kif traité récupérés des mains de sept trafiquants de drogue qui tentaient d'introduire leur marchandise à travers les bandes frontalières avec le Maroc.
Le communiqué publié hier mercredi par le MDN précise que les opérations qui ont permis cette récupération se sont déroulées entre le 2 et le 8 février derniers. Ce n'est pas tout : la même source fait, par ailleurs, savoir que 21 autres narcotrafiquants ont été arrêtés en possession de 22,5 kg de la même substance, alors qu'un lot comportant 152,31 grammes de cocaïne et 25 992 comprimés psychotropes a été récupéré lors d'opérations menées dans d'autres régions.
La provenance de ces drogues est du même pays, le Maroc qui utilise aussi d'autres voies d'infiltration, affirment des sources bien au fait de la situation. Très souvent, indiquent encore ces dernières, les trafiquants qui arrivent du Maroc préfèrent «passer vers le Sud, ils traversent la Mauritanie ou d'autres zones proches, puis remontent vers les frontières sud algériennes. Le procédé est de plus en plus utilisé pour tenter d'échapper aux contrôles très sévères aux frontières ouest, et les migrants subsahariens sont parfois utilisés pour faire passer ces drogues».
Le plus grave est que ce bilan vient s'ajouter à des dernières statistiques qui fournissent des chiffres tout aussi impressionnants. Plus de dix quintaux de kif traité ont été saisis entre le 26 janvier et le 1er février, annonçait encore le MDN au cours de la semaine passée.
Cette drogue provient, encore une fois, du Maroc, accuse de nouveau l'Algérie. Des spécialistes en la matière révélaient, il y a quelques mois, que la substance psycho-active du kif en provenance de l'Ouest avait été modifiée, et qu'un dosage supplémentaire était destiné à provoquer une addiction beaucoup plus rapide chez les consommateurs. «Auparavant, il fallait plusieurs mois de consommation pour observer le développement d'une dépendance au kif. Depuis la modification introduite, l'addiction est plus rapide et la consommation augmente donc», expliquait, à ce sujet, un représentant de l'Institut de recherche de la Gendarmerie nationale.
Aujourd'hui, on remarque aussi et surtout cette grande intensification des tentatives de déversement de toutes sortes de drogue sur l'Algérie. Il ne se passe plus, en effet, une semaine, sans que les bilans traditionnels du MDN ou des services de sécurité fassent état de saisies très importantes. Cette situation figure parmi les éléments qui ont alimenté de très vives tensions entre Alger et Rabat et conduit au pourrissement qui a abouti à une rupture totale des relations diplomatiques décidée par l'Algérie.
L'ANP avait alors tenu un discours particulièrement fort et accusateur envers le «régime marocain qui use de tous les moyens pour faire écouler et vendre ses drogues en dehors de ses frontières (...) le Maroc poursuit sa politique visant à inonder l'Algérie avec la drogue qui est devenue une menace contre la sécurité et la stabilité du pays, il encourage et motive ses éléments postés sur ses frontières pour faciliter l'acheminement des tonnes de drogue vers l'Algérie», dénonce cette dernière depuis plusieurs mois.
Abla Chérif
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Posté Le : 10/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abla Chérif
Source : www.lesoirdalgerie.com