Le Maroc, la Mauritanie et l'Arabie Saoudite touchés

Il s'agit du premier cas d'immolation enregistré dans ce royaume qui baigne dans les pétrodollars. Le grand mufti d'Arabie Saoudite, Al Cheikh Abdel
Aziz Al Cheikh, avait souligné que l'immolation par le feu était un «grand péché», après sa propagation dans plusieurs pays arabes. Deux hommes ont tenté le même acte tragique au Maroc.
Les raisons de leur geste suicidaire n'ont pas été précisées.
Une autre tentative a eu lieu à  Beni Mellal au centre du royaume chérifien.
L'homme, âgé de 41 ans, est un marchand ambulant à  qui les autorités avaient promis un magasin qu'il n'a jamais eu. Vendredi dernier, une autre tentative a eu lieu à  Casablanca.
L'agence marocaine MAP a précisé que l'homme avait tenté de s'immoler à  la suite d'un problème d'héritage.
C'était la première tentative de suicide par le feu à  àªtre signalée au Maroc.
En 2010, un groupe de jeunes diplômés-chômeurs avait menacé l'immolation par le feu à  Rabat, mais les pompiers avaient mis fin à  leur tentative collective.
Un homme, qui avait tenté le même acte, lundi dernier à  Nouakchott, avait été transféré au Maroc en raison de la gravité de ses blessures, mais il est décédé hier à  Casablanca.
En Algérie, il y a eu en une semaine huit tentatives d'immolation, dont une femme. Ces actes tragiques de désespoir se sont multipliés après qu'un jeune Tunisien, vendeur ambulant, ait trouvé la mort en s'immolant par le feu, déclenchant en décembre 2010, dans son pays, une révolte ayant abouti au renversement du président Zine El Abidine Ben Ali après
23 ans de règne.
Cet acte ayant provoqué le changement inattendu et inespéré des Tunisiens a fait le tour du monde et semble àªtre adopté par les jeunes opprimés
du monde arabe comme un moyen de protestation contre l'injustice sociale et la répression.