Algérie

Le Maroc exhorté par la Commission aux droits de l'homme de l'ONU à accélérer les lois en instance



Le Maroc exhorté par la Commission aux droits de l'homme de l'ONU à accélérer les lois en instance
Le Haut commissaire des Nations unies, chargée des droits de l'homme, Mme Navi Pillay a affirmé que le Maroc a fait de gros progrès vers une meilleure promotion et une protection des droits de l'homme, mais elle a toutefois exhorté les officiels à approuver les projets de loi en instance, à appliquer et faire respecter de manière plus ferme la nouvelle législation.Dans un communiqué publié, jeudi, à l'issue de sa première visite officielle dans le pays, Mme Pillay a déclaré : 'Bon nombre des protections prometteuses inscrites dans la Constitution n'ont pas encore été traduites en actes pour le peuple marocain'.Le communiqué indique que la patronne la Commission des droits de l'homme des Nations unies a rencontré au cours de la visite de trois jours, le roi Mohamed VI et le Premier ministre, Abdelilah Benkirane, entre autres, hauts responsables, ainsi que les femmes juges et des membres de la société civile.Elle a salué la création en 2004 de la Commission Equité et Réconciliation chargée de mener une enquête sur les violations passées des droits de l'homme qui ont servi de 'catalyseur pour la plupart des réformes de grande envergure en matière de droits de l'homme qui ont eu lieu depuis lors'.Saluant l'élaboration de la Constitution de 2011, le renforcement du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et la nomination d'un Médiateur, Mme Pillay a, cependant, noté que plusieurs réformes essentielles restent encore en instance au niveau du législatif ou de l'exécutif.Il s'agit, notamment d'un ensemble de projets de loi sur l'égalité des sexes et la violence fondée sur le sexe, de la justice militaire et de ''la réforme du système judiciaire dont elle a préconisé la soumission rapide au Parlement.Elle a, par ailleurs, plaidé en faveur de l'adoption d'un plan national pour la démocratie et les droits humains, élaboré par la CNDH, plus de deux ans auparavant, et l'adoption d'un projet de loi sur la presse.Elle a déclaré : 'Il existe dans tous ces domaines, de grandes attentes quant à l'impact positif des réformes, mais celles-ci ne pourront pas être atteintes tant que les lois ne seront pas promulguées'.Elle a, également, rappelé les préoccupations récemment soulevées par le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, qui a visité le Maroc et le Sahara occidental en 2012 et par le Groupe de travail sur la détention arbitraire, qui s'y est rendue en décembre 2013.Mme Pillay a, cependant, révélé que le roi Mohamed l'avait informé 'qu'il ne va pas tolérer la torture, bien qu'il ne pouvait pas exclure qu'il existe des cas isolés'.La patronne des droits de l'homme de l'ONU a déclaré : 'Beaucoup reste également à faire pour susciter la culture du respect des droits de l'homme au sein de toutes les institutions de l'Etat, au Maroc et au Sahara occidental, y compris au sein des fonctionnaires de la justice, de la police et des agents des services de répression et du personnel administratif aux niveaux national, régional et local'.Elle a, en outre, encouragé le gouvernement à veiller à ce que les droits de l'homme et les libertés fondamentales soient également protégés au Maroc et au Sahara occidental, le territoire convoité depuis le retrait de l'Espagne en 1975.PANA




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