On redoute de nouvelles actions terroristes à Casablanca mais aussi dans d'autres villes du royaume. En Algérie, on assiste à un renforcement notable de la sécurité. L'onde de choc des attentats perpétrés la semaine dernière par six kamikazes marocains ne semble pas avoir fini de se répandre. C'est en tout cas ce qu'estime le gouvernement marocain par la voix de son porte-parole et ministre de la Communication, Nabil Benabdellah, qui, selon l'AFP, a déclaré hier, à l'issue d'une réunion du gouvernement tenue à Rabat, que «le terrorisme au Maroc était capable de «frapper n'importe quand». Le Maroc, a-t-il ajouté, est en état d'alerte extrême et cette situation prévaut aussi bien à Casablanca que dans d'autres villes et zones sensibles du pays. «Les autorités marocaines ont renforcé la sécurité des consulats, des hôtels fréquentés par les étrangers et des lieux de culte à Casablanca», a-t-il encore précisé. En début de soirée, M. Nabil Benabdellah a adressé une mise au point à l'AFP sur «l'état de vigilance» du Maroc face au terrorisme, affirmant que cette vigilance n'a pas changé de degré depuis des semaines, dans une déclaration à cette agence. Le 10 avril, trois kamikazes se sont fait exploser avec leurs charges et un quatrième a été abattu avant d'actionner ses explosifs. Alors qu'on pensait que le plus dur était passé, voila que deux frères se font exploser, cinq jours plus tard, à proximité du consulat général des Etats-Unis et d'une école de langue américaine de cette ville. Ce qui obligera les autorités marocaines à décréter l'état d'alerte extrême et à renforcer la sécurité autour des consulats, notamment américain, mais aussi belge, espagnol et italien, craignant de nouvelles attaques. Mais cette série d'explosions avait commencé bien avant, précisément le 11 mars dernier, lorsqu'un kamikaze s'était fait exploser dans un cybercafé de Casablanca après une altercation avec le gérant. Le porte-parole du gouvernement marocain a par ailleurs indiqué que «le royaume coopère, se concerte et échange des informations avec les pays du Maghreb, comme avec la France, l'Espagne et les Etats-Unis pour lutter efficacement contre le terrorisme». «Ces échanges sont permanents et se font pratiquement au quotidien», a-t-il dit. En Algérie, la situation ne semble pas si différente, après les attentats qui ont ciblé le 11 avril dernier la capitale Alger. La psychose qui s'en est suivie a plongé le pays dans une atmosphère qui rappelait amèrement les pires années du terrorisme que les Algériens croyaient définitivement révolues. Les autorités ont promis un renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des villes. Un renforcement qui a commencé à s'illustrer à travers les ruelles d'Alger où des policiers en faction sont postés devant les administrations publiques, les mairies et les lieux publics. Même les agences bancaires, les magasins de franchise et autres consulats étrangers sont soumis à ce régime d'exception. Le directeur général de la Sûreté nationale, M. Ali Tounsi, a affirmé hier à Djanet, dans la wilaya d'Illizi, qu'»aucune organisation terroriste ne peut influer sur le schéma sécuritaire national destiné à assurer une sécurité totale à travers l'ensemble du territoire». «(...) De nouvelles mesures seront prises pour lutter contre le terrorisme, le crime organisé et contre tout ce qui peut nuire à la sécurité du pays et du citoyen», a indiqué M. Tounsi à l'APS en marge de sa visite de travail dans cette région de l'extrême sud du pays. Autre mesure, les services de sécurité algériens appellent par SMS des abonnés de téléphonie mobile à dénoncer toute personne soupçonnée de terrorisme. Le recours aux nouvelles technologies de l'information et de la télécommunication (TIC) comme nouveau moyen de propagande en matière de prévention et de sensibilisation dans la lutte antiterroriste est intervenu pour la première fois à la mi-mars 2007.
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Posté Le : 19/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Barti
Source : www.lequotidien-oran.com