Algérie

Le Maroc doit tenir ses engagements


Le président de la RASD, Ibrahim Ghali, a eu une participation fructueuse au dernier sommet de l'Union africaineLa décision du dernier sommet africain, appelle le Maroc et le Front Polisario à s'engager dans des pourparlers directs et sans préalables.
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Ould Salek, appelle le Maroc à respecter ses engagements pris lors de la dernière Conférence de l'Union africaine qui s'est tenue du 28 au 29 janvier 2018 à Addis-Abeba (Ethiopie). Ce dernier qui se prononçait lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège de son ambassade à Alger, a indiqué que le Maroc s'est engagé à reprendre les négociations «et dans le cas contraire nous allons demander à l'UA d'intervenir militairement comme le permet la Charte de l'UA puisque les deux pays sont membres de l'Union africaine» a lancé le ministre sahraoui. A propos de la position de la France vis-à-vis de la question sahraouie, Ould Salek n'a pas mâché ses mots. «Au lieu de contribuer à l'effort de paix, la France soutient le Maroc dans sa vision expansionniste et ce qui paraît tout à fait paradoxal: ce sont la France et l'Espagne qui ont tracé les frontières entre nos deux pays», s'est-il offusqué. Et d'ajouter: «Et pourtant la France se dit vouloir jouer un rôle positif pour stabiliser la région, mais en réalité elle ne fait rien ou du moins ne contribue pas au retour au dialogue entre la Rasd et le Maroc.» Ce dernier a par ailleurs soutenu que «le règlement du conflit passe par la voie pacifique, non sans préciser que seul l'accès du peuple sahraoui à son droit à l'autodétermination peut satisfaire la Rasd». Notons qu'auparavant le ministre avait lu au parterre de journalistes venus en nombre important, les recommandations du Conseil de paix et de sécurité en Afrique à propos du conflit, énoncées au terme de la conférence de l'UA. Citons entre autres celle (recommandation) demandant aux deux Etats membres d'engager, sans conditions préalables, des pourparlers directs et sérieux, facilités par l'UA et les Nations unies pour l'organisation d'un référendum libre et juste pour l'autodétermination du peuple sahraoui. «L'UA étant prête à assurer son soutien logistique à ce référendum», recommande le Conseil de la paix et de la sécurité en Afrique.
Soulignons que le gouvernement sahraoui s'est félicité, dans un communiqué du secrétariat général du Front Polisario présidé par Ibrahim Ghali, président du Sahara occidental et secrétaire général du Front Polisario, rendu public hier, de la décision du sommet africain, appelant les deux parties du conflit au Sahara occidental (Maroc et Front Polisario), à s'engager dans des pourparlers directs. Le secrétariat a réitéré sa disponibilité à reprendre la voie des négociations avec le Maroc pour parvenir à une paix juste et durable. On lit que le Front Polisario a réitéré, à cette occasion, son appel au Royaume marocain pour l'application immédiate des dispositions de l'Acte constitutif de l'UA qu'il a approuvé et le retrait des territoires sahraouis occupés, soulignant la disponibilité du gouvernement sahraoui à se conformer à la décision du sommet africain. Selon la même source, la réunion du Bureau permanent a été consacrée à l'examen des derniers développements de la question sahraouie et a vu la présentation d'un exposé sur le 30e Sommet ordinaire de l'Union africaine (UA) tenu les 28 et 29 janvier derniers à Addis-Abeba (Ethiopie). Le Bureau a salué «les décisions importantes qui ont sanctionné le sommet». On lit aussi que la réunion a également abordé la récente rencontre de concertation entre une délégation sahraouie, conduite par le président Ibrahim Ghali et l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, une réunion qui s'inscrit, rappelle-t-on, dans le cadre des efforts onusiens pour le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental sur la base du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et l'indépendance. Le Front Polisario a réitéré, à ce propos, son soutien aux efforts du secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres et de son envoyé spécial, appelant à une application urgente de la résolution 2351 du Conseil de sécurité relative aux violations de l'accord de cessez-le-feu par le Maroc dans la région d'El Guergarat. La réunion du secrétariat national du Front Polisario a également abordé la spoliation, par le Maroc, des richesses naturelles du Sahara occidental, appelant «les entreprises associées au colonisateur marocain dans ses crimes économiques, à l'image de l'entreprise allemande Siemens, à se conformer au droit international et mettre fin à ces pratiques». Dans ce contexte, le bureau permanent du Front Polisario a appelé l'UE à se conformer immédiatement à l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (Cjue) qui confirme l'interdiction de toute exploitation des richesses du peuple sahraoui sans son approbation, à travers son représentant légitime et unique, le Front Polisario, vu le statut du Sahara occidental et du Royaume marocain, en tant que deux territoires distincts. Le Front Polisario a enfin dénoncé les manoeuvres visant à faire passer l'accord de pêche UE-Maroc, au mépris du droit européen et international.
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