Algérie

Le marketing sportif n'aura plus la même stratégie en 2020



Le marketing sportif n'aura plus la même stratégie en 2020
Le marketing du sport semble ne pas trop intéresser ceux qui sont censés l'appliquer pour assurer la mutation de leur instance. Les journées qui viennent de lui être consacrées à El- Aurassi et organisées par RH. International communication sous le patronage du ministre des Sports avec le concours du COA l'ont démontré. Les conférences données par des experts nationaux et internationaux ont fait profiter les medias, les étudiants et quelques professionnels.Les absents n'ont pas influé sur l'importance de cette manifestation «c'est une réussite, le reste n'étonne personne». Le groupe des clubs professionnels de football qui les chapeautent, comme la Fédération algérienne de football et surtout la Ligue du football professionnel auraient dû être les premiers à occuper les premières places, à l'image du représentant du ministre des Sports, du président du COA et de ses collaborateurs. Mais comme le soulignait un confrère «la normalité a depuis longtemps disparu du lexique du milieu du football algérien puisqu'au moment où les experts se succédaient à la tribune des présidents de club professionnel, d'autres se réunissaient dans un autre hôtel de la capitale en vue de trouver le moyen de bénéficier par une aide financière au-delà de l'année 2018, annoncée comme la date limite de cette aide». Le président du COA l'a reconnu, son intervention était claire. «Changeons de rythme aujourd'hui pas demain. La stratégie du marketing sportif ou du sport tout court, nous oblige à regarder en face cette vérité, qui nous invite à tout revoir, et revoir nos stratégies pour arriver à nous positionner sur le même terrain que celui des grandes nations», a dit Réda Ghebbi, premier à intervenir et à aborder la question de la consommation du sport en Algérie. Il indiquera qu'à l'exception de la musique, le Top 3 des centres d'intérêt des Algériens se constitue essentiellement de sport. Près de deux Algériens sur trois déclarent un intérêt pour le sport en général, soit presque autant que pour la musique en général. C'est nettement plus que l'art et la culture et 6 points de plus que la moyenne européenne. 57% se déclarent intéressés par le sport à la télévision. 37% d'entre eux sont intéressés par le fait d'assister à des événements sportifs professionnels. Pour sa part Yefsah, ancien directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports fera remarquer dans sa conférence : «Le sport en tant que phénomène social en pleine mutation, a connu des transformations profondes en raison des tendances générées par l'inflation des grands événements sportifs». La course effrénée pour l'organisation de ces événements a induit de nouvelles exigences complexes et coûteuses, pas à la portée de tous les pays intéressés par leur accueil. L'organisation et le management des événements sportifs obéissent aux principes généraux du management des autres projets, cependant, ils se distinguent par des particularités, des méthodes et outils qui leurs sont propres. Roland Louvet un expert, conseiller en pilotage de l'infrastructure sportive rappellera dans l'après-midi, les conséquences pour une préparation des élites lorsque des stades c'est là l'un des problèmes rencontrés par les pays, qui ont organisé de grands évènements sportifs pour lesquels ils ont bâti des stades, piscines, salles omnisports et autres, sont presque à l'état d'abandon une fois l'évènement passé. «Un stade, dira-t-il, peut avoir une durée de vie de 40, 50 ans ou plus. Par conséquent, le choix de l'infrastructure doit être minutieux et obéir à des exigences logiques de besoin de la population occupant le territoire où il est implanté, tout en pensant à développer des activités tout autour pour qu'il soit rentable». Il indiquera que l'avenir des stades, dépasse le cachet d'un événement sportif. Il fera référence aux pays qui abandonnent leurs infrastructures sportives juste après un événement international. «Beaucoup de stades qui ont abrité par le passé, des Jeux olympiques ou des matchs de Coupe du monde de football ne sont plus exploitables à présent. Alors, il faudra construire pour les besoins de la population à moyen et long termes, au lieu de penser à un dossier de candidature à un Mondial, une CAN ou un Euro». Il expliquera qu'un stade de foot ne doit pas être, selon lui, plus important que la compétition sportive, elle-même», a-t-il dit. Il fera référence au cas de la Confédération africaine qui pense à «opter pour des stades de 4 000, 10 000 et 15 000 places. Ces journées, qui sont d'une utilité importante sont les seules qui se tiennent régulièrement sur le continent africain, elles renseignent le professionnel, les gestionnaires sur ce sport, qui s'échauffent pour devenir demain un sport d'élite, ouvert à une clientèle élitiste pour ne pas dire aux fortunés. Ce sera une autre période, une autre tranche de vie du sport où le marketing du sport prendra une autre vitesse et tant pis pour ceux qui croient tout connaître, il y aura une autre forme de spectacle tout à fait différente. Les spectacles que les grands clubs organiseront là, où évoluent les plus grands joueurs de la planète, risquent, à terme, de devenir inaccessibles à une certaine catégorie de gens. Il citera dans la foulée des discussions qu'au stade de Manchester United, les places seront plus chères. On citera à titre d'exemple, que les moins chères seraient à 100 euros, un autre titre développé, celui du cas des Qataris travaillent déjà sur l'idée de la création d'un club qui profiterait exclusivement à une certaine classe sociale, la plus aisée. «Apprenez, par exemple, qu'une loge au Parc des Princes est cédée au prix de 900 000 euros, la saison alors que si vous voulez la loge pour un seul match vous devez débourser 34 000 euros. Aujourd'hui, dans ces espaces au Parc des Princes, vous n'êtes pas admis si vous n'êtes pas en costume-cravate et si on vous voit fumer, vous êtes exclu. Du reste, si le Paris SG entend rester au Parc des Princes et ne veut pas aller au Stade de France, pourtant nettement plus grand, c'est parce que le premier est installé dans le quartier le plus chic de Paris alors que le second est situé dans l'une des banlieues les plus peuplées de la périphérie parisienne.» La deuxième journée a été marquée par la présence du ministre des Sports qui a suivi une communication sur le mode emploi d'une préparation, d'une CAN donnée par Leonard Dubreuil. Quelques échanges d'information entre Mohamed Tahmi et le conférencier a permis très sportivement de mettre à jour quelques informations données lors de son intervention. Le ministre qui salua les organisateurs pour leur excellente initiative considère que ces journées sont plus qu'indispensables, les absents sont les perdants mais les étudiants nombreux dans cette salle ont certainement profité de la richesse des conférences, ce qui servira de base de réflexion dans leur formation. Mohammed Salah Daâs, directeur de la communication et conseiller du PDG de Mobilis, a saisi cette occasion pour lever le voile sur les stratégies de communication de son établissement. Une conférence qui a permis à l'assistance de mieux comprendre le fonctionnement de cette mécanique, qui gagne du terrain et s'impose sur les terrains sportifs. Les prochaines se tiendraient à la demande de l'assistance en 2016.




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