Algérie

LE MARIAGE EN NETTE PROGRESSION EN 2007


325.000 couples ont convolé en justes noces
L’Algérie a été propulsée dans «une ère démographique nouvelle». Les Algériens sont de plus en plus «enclins à se marier», en témoignent les cortèges qui défilent tous les jours et les salles des fêtes qui tournent à plein régime. Ces indices sont confortés par les derniers chiffres rendus publics par l’Office national des statistiques (ONS) sur la nuptialité en Algérie. Les statistiques font état d’une nette augmentation de ces unions qui ont atteint, en 2007, un taux de 9,55 pour mille.En effet, durant l’année écoulée quelque 325 485 unions ont été célébrées, traduisant une augmentation de 30.000 mariages de plus qu’en 2006 faisant passer le taux de nuptialité de 8,82 pour mille en 2006 à 9,55 en 2007.Pas une région du pays n’est épargnée par les youyous, les klaxons et la musique des célébrations nuptiales. Et pour cause, l’inhibition d’hier, conduite par le déséquilibre social et sécuritaire, a laissé place à la «fusion» d’aujourd’hui entraînée par la relative «paix sociale» dans laquelle baigne le pays.Cette «assurance existentielle» a poussé des centaines de milliers d’Algériens à sauter le pas et se marier chaque année. Avançant davantage de chiffres, l’ONS a aussi indiqué que le nombre de mariages s’est accru de 105% de 1998 à 2007, ce qui a presque doublé le taux. Il va sans dire que ces chiffres traduisent un certain retour à la paix sociale perdue depuis plus de dix ans. Toujours au plan social, ils traduisent une relative amélioration dans les conditions de vie et de logement même si beaucoup reste à faire à ce niveau.Il faut s’attendre à ce que le nombre de mariages augmente encore cette année sachant que la majeure partie de la composante de la société algérienne est jeune. Il faut s’attendre également à ce que l’âge limite du mariage retombe à moins de 35 ans pour les garçons et moins de 30 ans pour les filles, comme c’est le cas actuellement.Ces chiffres ne sont pas sans répercussions sur la population générale, loin de là, puisque l’Algérie a été propulsée dans «une ère démographique nouvelle».Le taux de natalité, l’espérance de vie, mais aussi la croissance démographique sont tous liés à ce phénomène.En effet, le taux de natalité semble évoluer en subordonné avec le taux de mariage, puisque lui aussi a bien augmenté. Depuis 2000, année où il a enregistré son plus bas niveau, le nombre des naissances n’a pas cessé de se hisser avec un taux d’accroissement de 33% de 2000 à 2007.Concernant l’évolution du taux de mortalité, les statistiques montrent que le nombre de décès, qui est de l’ordre de 143.000 par an, est resté pratiquement inchangé durant cette dernière décennie.Analysant ces faits, et prenant en compte la stagnation du taux de la mortalité et l’augmentation des naissances, les experts expliquent que l’Algérie est en accroissement «naturel», prolongement ainsi la moyenne de vie des Algériens de 4 ans en l’espace de 10 ans, passant de 71,7 ans en 1998 à 75,8 ans en 2007.Selon des projections précédentes de l’ONS, si l’hypothèse du maintien de l’accroissement observé en 2007 et 2008 se réalise, l’Algérie comptera 35,7 millions d’habitants à l’horizon 2010 et sa population atteindra 47,3 millions en 2030, ce qui constituera un taux d’accroissement de 1,72%. Par ailleurs, il est utile de rappeler ici que les résultats préliminaires du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph), effectué en avril dernier, indiquent que la population algérienne compte 34,8 millions d’âmes.Aussi, le bilan démographique de l’année dernière fait ressortir un accroissement de la population active, passant de 64,2% à 64,8% en 2007.La même tendance a été enregistrée par la population âgée de 60 ans et plus avec 7,4%, soit plus de 2,5 millions de personnes.Enfin, la part de la population féminine en âge de procréer dont l’âge oscille entre 15 et 49 ans est de 58% de l’ensemble de la population féminine, soit 9,8 millions.
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