Algérie

Le marché suspendu aux négociations sino-américaines



Les négociations entre Pékin et Washington vont reprendre aujourd'hui. Le marché est suspendu à ses pourparlers après avoir enregistré une hausse à l'annonce vendredi par le ministère chinois du Commerce que des négociateurs américains allaient se rendre en Chine.Les prix du pétrole ont monté vendredi après une semaine d'échanges volatiles, s'inscrivant en nette hausse de 14% par rapport aux bas prix depuis l'été 2017 atteints la semaine précédente. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 57,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,46 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Quant au baril de Light Sweet Crude (WTI) pour le contrat de février, il prenait 1,21 dollar cents à 48,31 dollars dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). «L'optimisme sur l'avancée des négociations entre les Etats-Unis et la Chine sur les échanges commerciaux a attisé l'appétit des marchés pour le risque», a noté Lukman Otunuga, analyste de FXTM.
En effet, la reprise des négociations sino-américaines a poussé les investisseurs à miser sur les actifs dépendant de la croissance mondiale comme le pétrole. Mais, ce ne sont pas seulement ces négociations qui ont boosté les prix. L'Arabie Saoudite a exporté en décembre moins que lors des deux mois précédents ?7,25 millions de barils de brut par jour (mbj) selon des données compilées par l'agence Bloomberg?. Ce qui a fait dire à Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, que «Riyad avait pris de l'avance sur son engagement à réduire sa production». Selon les analystes de JBC Energy, le géant Saudi Aramco, compagnie pétrolière saoudienne, a même augmenté ses prix à la vente vers l'Asie malgré la chute des cours sur le marché mondial. Ce qui signifie, ont-ils ajouté, que les baisses de production par l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et par ses partenaires début décembre, commencent à être reflétées dans les données.
Et si les perspectives de production de pétrole de schiste aux Etats-Unis restent robustes, les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sur les stocks du pays ont relégué au second plan les craintes d'un ralentissement de la demande. L'Agence Bloomberg tablait, pour la semaine dernière sur une baisse de 3 millions de barils des stocks de brut, sur une hausse de 2,4 millions de barils des stocks d'essence et sur une hausse des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 1,1 million de barils.
Il convient, enfin, de rappeler que l'Opep et ses partenaires ont promis début décembre de limiter leurs extractions à partir du 1er janvier pour mettre un terme à la chute des prix, qui ont cédé environ 40% depuis début octobre.
L. H.


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