Algérie

Le marché refait des siennes



Avec l'entame de la deuxième quinzaine du mois de Ramadhan, qui secélèbre par le traditionnel repas familial amélioré, les prix des fruits etlégumes et des viandes ont grimpé. Ceci a été constaté aux marchés couverts«Bettou» et «Boumezou» du centre-ville. A l'instar des familles de plusieursrégions du pays, celles de Constantine font un effort supplémentaire, parfoisdifficile, pour améliorer plus encore le repas du f'tour, en y ajoutant de laviande surtout.Cette tradition n'a pas échappé à nos bouchers qui ont également«amélioré» leurs prix dans les viandes blanches en particulier. Ainsi, hiermatin, dans ces deux marchés le kilo de poulet a augmenté en quarante-huitheures de 30 à 35 dinars, passant ainsi de 210 à 240 et 245 dinars. Plusieursclients faisaient la grimace devant l'étal «mais on est obligé d'acheter unpoulet qui dépasse largement les 500 dinars, pour fêter l'événement», dit-on aumarché de Boumezzou, où le poulet est 20 dinars moins cher qu'à Bettou.Par contre, il n'y a plus de comparaison entre ces deux marchés et celuipopulaire de Souk El-Asser. Les prix affichés dans la matinée d'hier variaientsouvent du simple au double. Des clients affirment qu'à l'exception de Damepomme de terre vendue partout à 70 dinars le kilo, le reste des prix deslégumes est trop exagéré par rapport à Souk El-Asser. Les légumes les plusconsommés durant la période de jeûne sont, outre la pomme de terre, lesharicots à écosser vendus entre 140 et 160 dinars, des haricots verts de 80 à120 dinars, des courgettes à 80 dinars, de l'ail à 200 dinars le kilo, de lasalade verte à 60 dinars, des tomates également à 60 dinars, etc. Des clients,découragés par ces prix, ont préféré retourner à Souk El-Asser où 30 à 50dinars par kilo peuvent être récupérés. Bien sûr, la qualité et la fraîcheur dulégume ne sont sûrement pas les mêmes, mais la saignée de ces deux dernièressemaines est trop importante et on y regarde à deux fois avant d'acheter lemoindre produit, nous dit-on. D'autres disent «sauter» dorénavant les desserts:«on n'en achète plus qu'un jour sur deux pour économiser».Les prix des viandes n'ont pas augmenté depuis le début du mois, maisrestent relativement chers pour le consommateur moyen. Le mouton stagne entre540 et 550 dinars, la viande de boeuf sans os est vendue entre 600 et 800dinars, ceci en fonction de la qualité, tandis que celle avec des os estproposée entre 500 et 600 dinars les entrecôtes. Enfin, tout le monde reconnaît«qu'il y a moins de bousculades par rapport aux années précédentes». Et deconclure «que c'est la cherté de la vie et la paupérisation qui en sont àl'origine».


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