Algérie

le marché pétrolier reste prudent Alors que les cours tentent de reprendre leur souffle



le marché pétrolier reste prudent                                    Alors que les cours tentent de reprendre leur souffle
Le Fonds monétaire international (FMI) avait prévenu l'Algérie, dans un rapport rendu public, que «le repli persistant des prix du pétrole provoquerait un fléchissement de la croissance».
Depuis une dizaine de jours, les cours du pétrole n'arrêtent pas de dégringoler, passant de plus de 150 dollars, à moins de 90 dollars le baril pour la première fois depuis un an et demi. Vendredi dernier, un certain rebond a été enregistré, en fin d'échanges européens, mais le marché restait prudent. Le baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en août, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, valait 90,60 dollars, en hausse de 1,37 dollar par rapport à la clôture de la veille. Il est descendu à 88,49 dollars, un plus bas depuis début décembre 2010, avant de regagner du terrain. Expliquant les raisons de ce repli, les économistes ont affirmé que «le marché a été terrassé par une salve d'indicateurs économiques moroses, et l'annonce de Moody's a été le coup de grâce».
Une baisse de l'activité manufacturière en juin en Chine, deuxième pays consommateur de brut au monde, mais aussi dans la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) ainsi qu'une nouvelle contraction de l'activité du secteur privé en Europe ont ainsi nettement refroidi les opérateurs. La décision, jeudi dernier, par l'agence d'évaluation financière Moody's d'abaisser les notes de 15 grandes banques occidentales actives sur les marchés mondiaux, dont les américaines Bank of America et Citigroup, a renforcé la nervosité des investisseurs.
Mais la reprise à la hausse des prix de l'or noir signifie-t-elle un retour à la normale ' Pas forcément, estiment les experts. «En dépit de ce rebond, les indicateurs économiques en Europe et en Chine sont en recul et les statistiques économiques sont mitigées au mieux», a commenté un spécialiste de WTRG Economics. Un avis que partage d'autres analystes pour qui «le pétrole se heurte à de nombreux vents contraires à la suite de l'abaissement des notes de crédits d'une série de grandes banques mondiales».
Pour ce qui est de l'Algérie, dont la manne financière provient quasi exclusivement du pétrole, malgré de solides réserves financières cumulées justement par des prix s'inscrivant à la hausse depuis plusieurs années, un retour à la baisse des coûts, surtout s'il devient persistant et continu, impactera forcément les finances algériennes, engagées depuis quelque temps dans une politique de subventions visant d'abord à garantir une paix sociale et politique de plus en plus fragile.
En janvier dernier, le Fonds monétaire international (FMI) avait prévenu l'Algérie, dans un rapport rendu public, que «le repli persistant des prix du pétrole provoquerait un fléchissement de la croissance, une hausse du nombre de chômeurs et une réduction forcée des investissements publics». Dans une déclaration au quotidien El Khabar, l'ex-PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, a estimé qu'«un prix en dessous de 80 dollars le baril aura des répercussions néfastes sur l'économie du pays».


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