Comme chaque année, les prix de location dans les régions balnéaires de la wilaya de Tlemcen flambent. Il faut compter pas moins de 80.000 DA pour un séjour d'une semaine. Vu le côté lucratif de cette « activité », dès l'approche de la saison estivale, tout le monde se lance dans la location. Certains quittent carrément leur logement ou villa pour aller habiter, le temps d'un été, qui chez un proche, qui chez un ami. Le phénomène, qui existe depuis quelques années déjà, a pris de l'ampleur ces derniers temps. Faute de structures d'accueil à même de répondre à la demande croissante, au niveau de la cité balnéaire de Marsa Ben M'hidi, la majorité des habitants loue sa demeure. L'affaire est d'autant plus que rentable qu'aucune déclaration n'est faite et que les gains ne sont pas imposés. Cette location se négocie essentiellement par téléphone, ou après un déplacement sur les lieux. Depuis le début de la décennie 2000, le marché locatif a quasiment triplé. C'est une véritable industrie qui s'est imposée. La nuitée dans un appartement moyen coûte entre 8.000 et 16.000 DA. Les villas, déjà réservées pour le mois d'août, sont cédées entre 30 et 40 millions de centimes le mois. Les locataires, venus du centre ou de l'est du pays, font appel aux « intermédiaires » immobiliers, une « profession » saisonnière en plein boom de mars à juin. Hassan, un citoyen d'Alger, rencontré jeudi dernier à Marsa Ben M'hidi, a réussi à trouver un appartement grâce à un intermédiaire. « J'ai payé au propriétaire la totalité et sans engagement pour deux semaines en juillet », confie-t-il, précisant que le « courtier » a empoché 20.000 dinars. Cette situation démontre l'urgence de multiplier les complexes touristiques et les hôtels afin de répondre aux besoins du marché du tourisme balnéaire en pleine expansion. Tlemcen accuse un énorme déficit en matière d'infrastructures touristiques. Le nombre de lits est loin de répondre à la demande. Sur le littoral de la wilaya, il n'y a que 15 camps de vacances (d'une capacité de 2.800 lits), sept hôtels, un centre de colonie de vacances et une auberge de jeunes. Pour les promoteurs privés, le foncier entrave l'investissement dans le secteur. Selon eux, il est quasi-impossible de trouver un terrain bien situé et à un prix raisonnable pour ériger une infrastructure touristique digne de ce nom.
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Posté Le : 24/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Medjahdi
Source : www.horizons-dz.com