Algérie

Le marché italien sous-exploité


Tout est prêt pour permettre aux opérateurs économiques algériens et italiens de se rencontrer à Annaba afin de discuter de la mise en route des opportunités qui s'offrent aux deux parties pour développer au mieux leurs échanges. Programmée pour le mois de septembre prochain, la rencontre organisée à l'initiative de Son Excellence l'Ambassadeur d'Italie à Alger, Pasquale Ferrara, intervient quelques mois après l'entretien accordé à ce diplomate par le ministre algérien de la Communication, Djamel Kaouane.Elle vise la relance et la stimulation des liens de coopération et de partenariat entre les opérateurs nationaux et italiens des deux pays. Au menu, figurent une prise de contact avec nombre d'opérateurs économiques locaux ainsi que des visites de différentes entreprises publiques économiques et privées. Et c'est justement à partir d'Annaba qu'avec en tête les mauvaises expériences vécues par ces prédécesseurs et ses compatriotes opérateurs en termes de privatisation et concessions, le diplomate italien, renouera avec la réalité du terrain en Algérie. C'est d'ailleurs ce qu'il avait fait à Constantine, Alger et Oran. La prochaine étape inscrite sur son carnet de rendez-vous est Annaba.
Localement, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) Seybouse se prépare à cette échéance sous la conduite du nouveau directoire sous la présidence de Mansouri Farid Mohamed Riad. Aussitôt installé et pour être à même de bien représenter les opérateurs économiques algériens, ce président s'est lancé dans le réaménagement et l'équipement des structures de l'institution. Pour être à même de discuter et de négocier avec des partenaires nationaux et étrangers dans un cadre adapté, Mansouri a physiquement et financièrement investi.
Il reste cependant, qu'en mettant tous les membres expérimentés de la CCI à l'écart, il a énormément réduit ses chances de succès. Première du genre, la rencontre avec les Italiens pourrait servir de rampe de lancement pour un véritable décollage dans divers domaine d'activités. Bien lourde charge que cela représente surtout que les résultats impacteront sur l'avenir de nos entreprises publiques économiques et privées de toute la région. Il faut savoir que malgré la proximité et la taille du marché italien qui représente plusieurs centaines de millions de consommateurs, l'Algérie ne profite pas assez des opportunités économiques que représente l'Italie.
En effet, le marché italien de consommation est un atout colossal pour les hommes d'affaires algériens. Ceux qui l'ont compris, comme les Marocains et les Tunisiens, y déversent leurs produits depuis des années. Cependant, les experts estiment que l'Italie est un marché qui demeure extrêmement sous-exploité par les Algériens. Une situation qui remet en cause les différentes conventions. Telle que celle révélée lors de la rencontre à Constantine portant sur la coopération entre les PME, hôteliers et les agences de voyages algériennes et italiennes pour promouvoir les produits et la «destination Algérie».
«Ma visite à Constantine devra constituer le début d'une nouvelle phase dans les relations entre l'Italie et l'Est algérien, en particulier la ville des Ponts», avait indiqué le diplomate italien en mai 2017 lors d'une rencontre similaire. Il n'en demeure pas moins que si du côté italien, on profite énormément du marché algérien qui sert à l'écoulement de nombreux produits italiens, il n'en est pas de même du côté algérien. Un coup d'?il aux recettes aux frontières de l'Algérie impose de dire qu'à un moment donné, l'Italie est devenue la plaque tournante de tous les trafics commerciaux.
Mais le bilan des deux dernières années laisse perplexe, car tout tourne au ralenti. Les activités qui, autrefois faisaient la joie des hommes d'affaires algériens, ont connu une chute drastique Hier très rentable en termes de niveau d'exportation à destination de l'Italie, le secteur algérien de l'agro-alimentaire a perdu de son intensité. Les difficultés des acteurs de nos entreprises se sont accentuées. Nos opérateurs économiques en sont réduits au marché domestique, bien insignifiant comparé à celui de nos voisins de l'Est et de l'Ouest très dense et florissant.
D'autres éprouvent, selon les témoignages, des difficultés à faire entrer leurs produits sur le territoire italien. Quel impact pourrait bien avoir la prochaine visite du diplomate italien sur le devenir des relations commerciales entre les deux pays '
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