Algérie

Le marché inondé de produits sans marques



Le marché inondé de produits sans marques
En tentant d'en savoir plus sur le mode d'écoulement de cette eau, nous saurons aussitôt que des distributeurs de marques connues se chargent d'alimenter les commerces en glissant dans le tas des bouteilles non étiquetées.Les consommateurs d'eau minérale et de source en bouteille doivent désormais faire attention à ce qu'ils boivent, après l'apparition sur le marché depuis quelques jours de produits non-étiquetés dont on ignore tout. Il s'agit de bouteilles de 5 litres, à priori contenant de l'eau minérale ou de source, qui ne portent pas d'étiquette précisant la source et le nom de la société exploitante. Ces produits illégaux et éventuellement dangereux pour la santé sont répandus principalement dans des quartiers isolés des centres urbains ou dans les villages, loin des regards des services de contrôle, a-t-on constaté.Profitant sans doute de la forte demande en eau en cette période d'été et du «relâchement» des contrôleurs, des pseudo-commerçants aux doigts crochus, ne s'embarrassant ni de scrupules ni des lois, mettent sur le marché une eau que rien n'atteste si elle est vraiment minérale ou de source. Cette eau peut bien être tout simplement de robinet ou de n'importe quelle source non-agréée. Inutile de dire quel est le danger de sa consommation, surtout pour les plus fragiles d'entre les consommateurs, à l'exemple des insuffisants rénaux, des diabétiques, des bébés? pour qui une eau minérale saine est une prescription.En tentant d'en savoir plus sur le mode d'écoulement de cette eau, nous saurons aussitôt que des distributeurs de marques connues se chargent d'alimenter les commerces en glissant dans le tas des bouteilles non étiquetées. Dans la commune de Béjaïa, un épicier exerçant dans le quartier de Targa Ouzemmour vient de terminer une transaction avec un distributeur d'eau minérale. Dans son arrière boutique sont entreposées des bouteilles d'eau de cinq litres, dont une bonne partie ne porte pas d'étiquettes.Interrogé pour en savoir plus sur le lieu de provenance de ce produit, le commerçant se contente de répondre que «je n'avais pas remarqué l'absence d'étiquette sur les bouteilles, étant occupé au moment du déchargement». Une excuse pour le moins superficielle venant d'un commerçant qui est pourtant le premier à être montré du doigt si jamais un problème se produisait avec cette eau. Si ce commerçant et ses approvisionneurs ne sont pas inquiétés outre mesure, c'est parce qu'il règne un «laisser-aller» généralisé qui a ouvert la porte à tous les dépassements par la prolifération de l'informel et des activités illicites.Des clients pas dupes ont déjà réclamé auprès de ce même commerçant, nous a-t-on informé. D'autres ne s'étant rendu compte que tardivement de l'absence d'étiquettes, se sont plaints de la qualité de cette eau qui laisse «un arrière-goût de plastique», sans doute parce qu'elle a été longtemps exposée au soleil ou stockée dans des réservoirs en plastique. Cette activité informelle devra faire réagir outre les services de sécurité et de contrôle, les professionnels agrées pour qui est livrée une concurrence déloyale.Contacté par téléphone, le directeur par intérim du Commerce de la wilaya de Béjaïa, M. Ifrik, a déclaré que «la loi est claire s'agissant de l'écoulement de produits anonymes : les commerçants pris en possession de ces produits sont traduits en justice, après saisie de la marchandise illégale». Il fera savoir par ailleurs que ses services (Contrôle et répression des fraudes) «n'ont pas été informés jusqu'à présent de l'existence de ces produits anonymes».




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