Algérie

Le marché du pétrole sur ses gardes



De nouvelles perspectives augurent de beaux jours pour le pétrole. Mais il va falloir que les producteurs et les investisseurs prennent leur mal en patience, le temps que la pandémie de Covid-19 soit maîtrisée et, partant, permettre à l'économie mondiale de repartir et susciter une demande, à partir de 2021 si l'on se fie aux experts de l'Opep, qui pourrait atteindre des niveaux record.La demande de pétrole sera florissante du fait du besoin urgent des grandes économies de redémarrer, dès la fin de la pandémie, avec l'optique de rattraper des points dans leur PIB, rudement mis à mal jusqu'à atteindre des niveaux historiquement bas, notamment depuis la fin du premier trimestre 2020, en attendant les performances et les chiffres qui viendront sanctionner une année déjà entrée dans l'histoire. Comme est entrée dans l'histoire l'initiative des producteurs de pétrole pour stopper l'hémorragie, pour une fois disciplinés comme personne n'aurait osé l'imaginer, pour enrayer la chute des prix.
«La coopération historique entre les pays membres de l'Opep et les pays non-Opep a aidé le marché mondial du pétrole, et donc l'économie mondiale, à surmonter les défis sans précédent», a déclaré l'Opep dans son dernier rapport datant d'il y a deux jours, au moment où étaient révélées des informations selon lesquelles l'Irak a réduit sa production d'environ 450 000 barils/jour et le Nigeria en a fait de même avec une diminution de 88 000 b/j alors que l'Arabie saoudite a enregistré une nouvelle réduction de 923 000 b/j, en juin, ramenant la production à 7,55 millions de barils/jour. En juin, l'Opep a produit 22,7 millions de barils par jour (mb/j).
Il s'agit du total mensuel le plus bas depuis des décennies. Une baisse qui, évidemment, a fait son effet sur les cours, plus sans doute que les autres données qui fondent le marché, bien que la demande chinoise, repartie dans des proportions ayant surpris les analystes, a aussi contribué dans une large mesure.
Toutefois, à ce tableau idéal pour les pays producteurs et les investisseurs, se greffent encore des incertitudes, et pas des moindres.
En effet, la pandémie de coronavirus dans certains pays, dont les Etats-Unis, altère encore considérablement l'économie mondiale, notamment certains secteurs d'activités, au premier desquels on retrouve le transport aérien, très influent sur la demande de pétrole. C'est d'ailleurs en faisant référence aux incertitudes de la pandémie que Mohamed Barkindo, le secrétaire-général de l'Opep, déclarait : «Nous devons rester agiles et préparés, car la bataille contre cette pandémie sauvage n'est pas terminée», avant la réunion technique que présidait hier le président de l'Organisation, Abdelmadjid Attar.
Une intervention et des données qui coïncidaient avec les nouvelles ?'très encourageantes'' de la firme Moderna quant au lancement prochain de la phase finale de ses essais cliniques pour un vaccin contre le Covid-19. Cette dernière nouvelle qui a, selon les spécialistes du marché mondial du pétrole, grandement contribué à rassurer les intervenants sur le Mercantile Exchange de New York et l'Intercontinental Exchange de Londres, où la courbe des cours était encore hier peu après la mi-journée à la hausse sur sa lancée de la veille.
A mi-séance, hier avant que soient connues les décisions de la réunion présidée par le ministre algérien de l'Energie pour évaluer les conditions dans lesquelles évolue le marché, les niveaux de production et de conformité des signataires de l'accord Opep+ en vigueur, le cours du Brent comme celui du WTI étaient à la hausse, le premier tournant autour des 43 dollars, alors que le second voguait toujours autour des 40 dollars. Ceci, en attendant donc la réunion de l'Opep et, plus tard dans la journée, les chiffres du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine de l'énergie (EIA) sur l'état des stocks de brut aux USA.
Azedine Maktour


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