Algérie

Le marché du pétrole conforté



Les prix du pétrole semblent se maintenir au-dessusd'un seuil appréciable en ces temps de crise. Déjàlors du premier semestre 2009, le brent avait atteintla moyenne de près de 52 dollars le baril,alors qu'au mois de décembre, il était descendu à moins de35 dollars. La tendance s'est maintenue en juillet, périodedurant laquelle le brent a gagné environ 2,5 dollars enmoyenne par baril. Ainsi, malgré la crise qui a touché lesplus grands pays consommateurs, le pétrole est en train dereprendre ses niveaux des années 2005-2006 où la cotationde 50 dollars le baril était régulière. Si durant l'année2008, le baril avait atteint des records au-dessus des140 dollars, en réalité, il avait fait une moyenne de100 dollars pour la même année. Par rapport à la précédenteannée 2007, il avait gagné environ 30%, passant de72 à 100 dollars. Mais l'année 2008 avait été marquée parune grande spéculation qui avait déstabilisé le marché etles opérateurs. Au moment où le marché était inondé depétrole et que des cargaisons ne trouvaient pas d'acheteurs,le baril pouvait prendre 5 à 10 dollars par jour.Le prix moyen du brent durant les sept premiers mois del'année 2009 dépasse déjà celui qu'il avait atteint durantl'année 2005. En 2005, il avait atteint environ 52,89 dollarscontre 54,58 pour les 7 premiers mois de l'année 2009.Si la tendance se maintient, le baril de pétrole devrait serapprocher de la moyenne atteinte en 2006, qui était de66,15 dollars.Comme on le voit et bien que la demande ne soit pas encorelà, les prix du pétrole retrouvent des niveaux appréciables.Le marché anticipe sur une reprise et ne veut pascondamner cette importante matière première en baissantsa valeur. Pour cela, il a choisi de suivre l'évolution de laBourse en attendant les fondamentaux.Il faut dire que certains signaux sont encourageants. AuxEtats-Unis, les plans de relance commencent à avoir deseffets. Les derniers chiffres communiqués par l'Administrationaméricaine indiquent une baisse du taux de chômageau moment où les prévisions laissaient présager unehausse. Un recul qui n'a pas été vu depuis le mois d'avril2008, même si la baisse est minime, de 9,5 à 9,4%. Deplus, les pertes d'emploi qui continuent quand même sontdeux fois moins importantes que durant les mois précédents.La présidence américaine reste toujours mesurée enparlant de chiffres qui illustrent « un éloignement du gouffre » et du « spectre de la dépression ». Il est vrai que la reprisen'est pas encore là, mais des indices la laissent présager.Ce dont le marché pétrolier devrait profiter. Les prix qui semaintenaient hier nettement au-dessus des 70 dollars lebaril illustrent bien cette tendance.


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