Les participants à la 14ème édition du forum « Rakmana » organisé par le Groupement algérien des acteurs du numérique (Gaan), mercredi soir à Alger, sont revenus à la charge pour exiger la révision de la loi n°18-05 du 10 mai 2018.
Cette dernière fixe les règles générales relatives au e-commerce électronique des biens et des services, mais elle n'a pas été revue depuis en dépit de l'impressionnante évolution de la taille du marché du e-commerce en Algérie, dépassant le 1,5 milliard de dollars, et en dépit également de certaines contraintes juridiques qui entravent l'épanouissement de ce secteur. Les intervenants ont mis ainsi le doigt sur certaines contraintes qui peuvent être dépassées à travers la sensibilisation et des incitations sur l'utilisation des services du e-commerce et à travers aussi la révision ou l'ajustement de certaines dispositions juridiques.
Anis Ababsia, membre de la Gaan, a déploré l'utilisation excessive du « cash on delivery » (paiement comptant à la livraison) pourtant, dit-il, «45% des Algériens détiennent des moyens de paiement digital, mais dans l'acte d'achat on constate que 90% des transactions se font en ‘cash on delivery' ou paiement comptant lors de la livraison». Et de précisant : « pourtant on a dépassé les 18 millions de cartes de paiement électronique (CIB et Dahabia) ». Il a ouvert une parenthèse pour souligner que dans des pays où l'e-commerce est arrivé au stade de maturation et de développement assez important le « cash on delivery » ne dépasse pas les 10%.
Le conférencier affirme que le paiement cash plutôt la récupération du cash à la livraison a des coûts et exige une gestion supplémentaire avec des risques. Sans parler du problème du « retour » dans le cas où le client change d'avis.
M.Ababsia a souligné, par ailleurs, que 59% des commerçants ne possèdent pas de sites Web dédiés au e-commerce. Les commerçants et les entreprises utilisent souvent les réseaux sociaux avec tous les problèmes qui se posent en matière de sécurité et de confidentialité. Sachant que la majorité des plates-formes utilisées de vente sont domiciliées à l'étranger.
Enfin, l'intervenant relativise en précisant que les chiffres demeurent positifs en général. Il souligne que le marché du e-commerce ne cesse d'évoluer. Sachant également que les commerçants et les entreprises de distribution, de livraisons et des ventes souhaitent modifier leurs conditions de travail et 85% des commerçants comptent investir dans les solutions numériques, selon ses propos.
Pour le président du Gaan, Abdelouahab Gaoua, le e-commerce demeure un levier stratégique pour la transformation numérique, pour le développement économique et l'inclusion financière notamment par le recours aux solutions de paiement électronique rapides et sécurisées.
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Posté Le : 28/09/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M. Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com