Le marché de Souk
El-Asser, réputé être celui du pauvre pour ses prix avantageux par rapport aux
autres marchés de la ville, et qui faisait partie d'un programme de
réhabilitation de dix marchés de proximité, végète toujours dans la saleté et
l'anarchie.
Beaucoup de
clients, habitués à faire leurs emplettes en ce lieu, avaient applaudi des deux
mains à l'annonce, il y a de cela plus d'une année, d'un relookage et d'une
réfection. Pourtant, la décision de réhabilitation des marchés en question dont
le coût retenu est de 15 milliards de centimes, décidé par la direction du
Commerce de la wilaya de Constantine, créditait la mesure de tout le sérieux
requis en la matière. Mais le marché de Souk El-Asser continue à vivre sa
situation de médiocrité et de grande cacophonie. Ses diverses allées sont
envahies par la gadoue en temps de pluie, et en des nuées de poussière en
saison sèche, gênant plus que de mesure les clients dans leurs déplacements
d'un stand à un autre, pour faire leurs courses.
Contrairement aux
neufs autres marchés concernés par les réhabilitations qui, selon la direction
du Commerce, avancent même si c'est avec des fortunes diverses, celui
d'El-Asser, selon des habitués, «poursuit en hiver comme en été, sa descente
aux enfers» dans le sens qu'il enregistre chaque année qui passe plus de
dégradations, disent-ils. Ainsi à des rigoles d'eaux usées à l'intérieur,
s'ajoutent des crevasses et d'autres caniveaux charriant des détritus divers et
dégageant des odeurs fétides et nauséabondes. Les travaux de réaménagement n'y
ont même pas démarré parce que le projet dans son ensemble est bloqué par la
direction du Patrimoine de la wilaya. A cette dernière et en l'absence du
directeur, qui était sur chantier, une responsable indique «qu'il est vrai que
ledit marché, se situant dans un périmètre sauvegardé de la vieille ville, voit
son réaménagement bloqué jusqu'à la finalisation du plan permanent de
sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé».
D'ailleurs, dit-elle, l'élaboration de
celui-ci est bien avancée, à tel point qu'il est prévu de lever le gel de la
réhabilitation de cet endroit à la fin de ce mois de décembre. En effet, le
projet de sauvegarde en est à sa troisième phase, relative à des études des
spécificités historiques et architecturales de l'ensemble du site, où se situe
le marché. Et c'est sur la base des conclusions de cette étude, que sera
élaboré un cahier des charges précisant ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut
pas faire, en matière d'aménagements à entreprendre.
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Posté Le : 01/12/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com