Algérie

Le marché de proximité à l'abandon


Le marché de proximité réalisé à l'ex-cité Caper, à Draâ El-Mizan (sud de la wilaya de Tizi Ouzou), et dont la mise en service a été annoncée pour 2015 par la direction du commerce à l'époque, se trouve encore dans un état d'abandon total et subit des dégradations au quotidien.Cet espace commercial qui devait initialement remplacer le marché local des fruits et légumes ne répond ni aux besoins de la population qui s'élève à plus de 50 000 habitants ni aux besoins en commodités nécessaires pour les dizaines de marchands qui l'occupent. Au final, il ne profite ni aux commerçants ni aux habitants de la région.
En plus d'un affaissement qui a endommagé une partie de la structure et qui a nécessité la réalisation d'un mur de soutènement et un mur de clôture, ses fenêtres et ses accès ont encore été vandalisés récemment. En dépit des réclamations des habitants des quartiers environnants, sa mise en service tarde à être lancée par les autorités concernées.
"C'est anormal qu'on laisse un tel espace clos alors que l'ancien marché est exigu. Et puis, n'oublions pas que le marché actuel ne répond à aucune norme d'hygiène et de sécurité. Certaines baraques sont infestées de rats. Que dire alors des fruits et légumes qui y sont stockés '", s'interroge un commerçant, estimant qu'il est urgent d'ouvrir ce marché parce qu'il offrira des postes de travail pour au moins une centaine de jeunes, sans compter les emplois indirects. "Nous avons déjà fait de nombreuses démarches auprès des autorités locales en vue de nous affecter des stands à l'intérieur de ce marché et nous attendons toujours sa mise en service tant promise.
En tout cas, si cet espace commercial n'est pas bientôt opérationnel, nous craignons qu'il ne se dégrade davantage. Cela compliquerait sa situation", souligne pour sa part un jeune de la cité Caper, précisant que dans cette ville la location de locaux commerciaux est inaccessible car les loyers oscillent entre 30 000 et 60 000 DA par mois.
À vrai dire, ce marché de proximité n'est pas le seul à se retrouver dans cette situation, puisque même les locaux commerciaux réalisés dans le cadre du fameux programme du président déchu à proximité de l'hôpital Krim-Belkacem ne sont pas épargnés par ces dégradations, après avoir été boudés par leurs attributaires en raison de leur éloignement du centre-ville et du manque de commodités pour l'exercice de certaines activités commerciales.
Actuellement, toutes les vitres ont pratiquement volé en éclats, sans compter les autres dégradations qui ont été causées par les aléas du temps d'une part, et d'autre part parce que douze d'entre eux servent de recasement à des familles sinistrées. La remise en l'état de ces bâtiments nécessitera, selon des élus, beaucoup d'argent que la collectivité ne pourra assurer en ces temps de disette.

O. Ghilès
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