Dans une récente analyse sur le marché de l'emploi en Algérie, un expert du FMI estime que la rigidité de la relation entre des institutions en charge de l'emploi et les candidats au recrutement se répercute par un taux élevé de chômage, notamment parmi les jeunes. L'analyse, signée de l'économiste David Furceri, n'est pas un texte officiel de l'institution, selon un avertissement du FMI, mais un document de réflexion soumis à débat.
Il suggère que des politiques plus souples soient conduites en Algérie pour favoriser une dynamique de l'emploi, la réduction du chômage et la création d'emploi à moyen et court termes.
Au mois de janvier dernier, le conseil d'administration du FMI avait déjà conclu, au cours des consultations au titre de l'article IV de ses statuts, que des défis importants subsistent en Algérie, notamment celui de diversifier l'économie, d'améliorer le climat des affaires, de faire reculer le chômage et de réduire les vulnérabilités à moyen terme.
«L'investissement public devant jouer un rôle moins dynamique dans l'économie, le secteur privé devra devenir un moteur plus puissant de croissance et de création d'emplois», préconisait alors le FMI.
Les administrateurs du FMI avaient souligné que «bien que les cours élevés du pétrole permettent de répondre aux revendications sociales urgentes et de maintenir la stabilité sociale, cela devrait àªtre géré avec prudence pour éviter des tensions inflationnistes et préserver la viabilité budgétaire à moyen terme». Pour sa part, le directeur du département du Moyen-Orient auprès du FMI, Masood Ahmed, avait, il y a quelques mois, affirmé que la moyenne du taux de chômage dans la région MENA est restée supérieure à 10% au cours de la dernière décennie, soit la plus élevée au monde, alors que le chômage des jeunes est encore plus alarmant avec un taux moyen de 25% : 1 jeune sur 4 dans la région est sans travail, constatait l'expert dans une analyse publiée par le FMI.
Le taux de chômage a connu, selon l'institution monétaire internationale, des baisses consécutives en Algérie, passant de 10,2% en 2009 à 10% en 2010 avant de se replier à 9,8% en 2011, mais le chômage des jeunes reste largement au-dessus des 20%.
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Posté Le : 15/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zhor Hadjam
Source : www.elwatan.com