Algérie

Le marché de gros de fruits et légumes d’Oran



Anarchique et insalubre L’empressement des mandataires à quitter au plus vite les Halles centrales d’Oran, s’explique aisément au vu de l’état anarchique des lieux dans lequel ils activent, une visite du site laisse planer le doute sur l’existence d’une gestion réelle d’un marché de gros où transitent pourtant et quotidiennement, des sommes importantes d’argent en espèces.L’hygiène et l’assainissement à l’intérieur comme à l’extérieur des lieux, restent incontestablement l’une des préoccupations majeures des 163 mandataires et autres personnes qui activent tous les jours dans ce marché de gros de fruits et légumes. L’absence de l’eau courante depuis plus de trois années, ne permet nullement d’entretenir les lieux et d’éradiquer la poussière, sources de nombreuses maladies et allergies contractées par les usagers du marché. Le revêtement du sol des allées et des aires de stockage n’est plus visible avec l’épaisse couche formée à partir de toutes sortes de déchets et détritus, que des agents de nettoiement tentent de dégager à l’aide de balais totalement inadéquats pour un tel parquet. Les usagers du marché d’Oran dénoncent le laisser-aller des services de contrôle qui semblent ne pas voir ces petits véhicules déposer leurs oranges et autres produits introduits frauduleusement des frontières ouest du pays, avec tout le dérèglement du commerce local que cela provoque. Le gardiennage, autre source de problèmes pour les dépositaires de marchandises qui ne se plaignent même plus des vols de marchandises commis la nuit et qui a contraint ces dépositaires à créer leur propre veilleur en parallèle. Les habitués des lieux connaissent parfaitement les contraintes réelles rencontrées et ils s’interrogent légitimement sur l’argent généré par le dense trafic commercial du marché de gros. Ainsi, pour ce qui est des véhicules qui accèdent au marché, nos interlocuteurs parlent de 200 à 300 véhicules qui s’acquittent quotidiennement d’une taxe qui oscille entre 200 et 300 dinars/jour, alors que de leur côté les mandataires font un dépôt d’une caution de l’ordre de 10 millions de centimes, 5 et 7 millions de centimes pour d’autres, ce qui génère une rentrée financière conséquente qui devrait permettre une prise en charge des lieux beaucoup plus efficace. Une bonne partie des usagers du marché de gros de fruits et légumes attend impatiemment pour rejoindre le futur marché d’El Kerma actuellement en cours de réalisation, tout en promettant une organisation autre que celle du marché d’Oran détrôné depuis fort longtemps par celui de Mostaganem, devenu la référence chez les commerçants.   Zitouni M.


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