Algérie

Le marché de Bachdjarah éradiqué ce matin



Le marché de Bachdjarah éradiqué ce matin
Tension - L'opération de délocalisation du marché informel de Bachdjarah qui s'est déroulée ce jeudi matin, a été émaillée de quelques affrontements.
Ces derniers ont opposé les forces de l'ordre aux vendeurs informels installés à Bachdjarah 1 jusqu'au marché appelé Hamza, situé à la sortie de la commune. Pour délocaliser les marchands informels, les forces de l'ordre se sont installées tôt dans la matinée tout le long de la ruelle. « Ils sont venus vers deux heures du matin. Il n'y avait pas de vendeurs. Quelque temps après l'arrivé des commerçants, des échauffourées ont commencé », raconte Slimane, un habitant du quartier. Selon les témoignages de certains commerçants, « plusieurs arrestations ont eu lieu». Une information qui reste à confirmer, du moment que les officiels des services de sécurité, ont refusé d'éclairer notre lanterne sur le sujet. Mais les commerçants informels ne veulent pas céder. « Vous verrez, dans deux jours nous allons mettre le feu à la commune, et ce sont les policiers et les responsables qui cherchent l'embrasement », assurent plusieurs commerçants rencontrés sur les lieux quelques heures après le début des démolitions et les quelques échauffourées qui ont secoué le quartier. Les agents de l'ordre déployés en nombre très important et installés tout le long de la rue, d'habitude squattée par les marchands informels, étaient toujours aux aguets aux environs de 10 heures 30 minutes. Omar, un commerçant algérois, semble être d'accord avec son ami Abed. « Si l'Etat nous offrait de l'emploi, s'il y avait une allocation chômage, si les bureaux de l'emploi fonctionnaient normalement, l'informel ne se serait pas développé ainsi », explique t il. Certains propriétaires de magasins de Bachdjarah, affirment comprendre la détresse de ces jeunes dont le nombre ne cesse d'augmenter ces dernières années. « Je comprends certains jeunes qui sont vraiment dans la détresse mais pas tous. Il y a de nombreux voyous ici », affirme Krimo, un habitant de cette ruelle. Pour lui, nombre de ces jeunes se sont transformés en petits caïds faisant régner la terreur parmi les habitants. « Moi par exemple, je n'ai pas le droit de stationner ma voiture devant chez moi. Il y a toujours quelqu'un qui vient m'ordonner de la déplacer, parce qu'il loue cette place justement à d'autres jeunes entre 15 000,00 et 20 000,00 dinars par mois. Une place qui ne dépasse pas les deux mètres. Et si quelqu'un insiste et laisse sa voiture, ils vont la lui casser. Ils ont tabassé un père de famille devant sa femme et ses enfants », s'offusque- t- il. « Ici on entend souvent parler d'un voisin mort parce que l'ambulance n'est pas arrivée à temps à cause de ces marchands installés même au milieu de la route. Des femmes qui accouchent aussi dans des ambulances. C'est une chose que vous ne devez pas défendre. Ce phénomène doit être absolument éradiqué », insiste-t-il. Les descentes des services de sécurité pour les délocaliser par la force ne serviront à rien, selon lui. «Ils squatteront d'autres quartiers, ils l'ont déjà fait, ce n'est pas la première fois », rappelle- t- il.


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