Algérie

Le marché algérien des télécoms en pleine croissance


Le mobile se popularise Djezzy, Mobilis, filiale d?Algérie Télécom, opérateur historique, et Nedjma, un opérateur du koweïtien Wataniya, se sont lancés dans une âpre concurrence pour le contrôle du marché grâce aux puces prépayées. Une course pour le leadership qui s?annonce rude et stimulante. Hier, à l?occasion de la tenue d?une journée d?étude sur la tarification des télécommunications pour le grand public en Algérie, organisée par l?Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Amar Tou, ministre de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication, a révélé les derniers chiffres des abonnés aux trois opérateurs. Djezzy a atteint les 3 millions d?abonnés alors que Mobilis augmente ses ventes et se place à la deuxième position avec 957 000 abonnées ; le nouvel opérateur Nedjma a atteint 220 000. Au total, l?Algérie a 4 327 000 abonnés GSM contre 3,6 et 8,1 millions d?abonnés respectivement pour la Tunisie et le Maroc. L?évolution du nombre d?abonnés est jugée positive. « En 2010, on prévoit 10 millions d?abonnés et en 2015, ce nombre augmentera à 23 millions pour le mobile », affirme le ministre. D?après ses déclarations, « les prévisions de 1994 donnaient un taux de télédensité très faible (entre 14 et 16 %) en 2015. Or, nous sommes déjà à presque 22%. Il y a une année et demie, on parlait de 3 millions d?abonnés au mobile à fin 2004 et nous sommes déjà à 4 327 000 abonnés. » Comme dans les autres pays du Maghreb, ce sont, surtout, les cartes prépayées qui ont permis de démocratiser le portable en raflant 90% du marché. L?opérateur privé Djezzy a été le premier à lancer, en août 2002, la carte prépayée qui donne une liberté totale : pas de facture, pas d?abonnement. Quant au téléphone fixe, l?Algérie est passée de 1 600 000 abonnés en 2002 à 3 millions d?abonnés. Selon le ministre, trois opérateurs sur le marché sont suffisants pour faire avancer ce secteur. Aucun pays arabe ni africain n?a trois opérateurs sur son marché. La France a trois opérateurs (Orange, SFR et Bouygues Télécom) et compte 48 millions d?abonnés au téléphone mobile. Ce dynamisme a permis d?aller vers la gratuité de la puce, de multiplier les promotions en utilisant des supports variés (placards publicitaires des journaux et spots à la télévision et à la radio) et la multiplication des magasins de téléphonie mobile. Les opérateurs n?hésitent plus à sponsoriser des jeux, des tombolas et autres activités culturelles. « Mais la vraie concurrence est à venir », affirme Mohamed Belfodil, président de l?ARPT. Une compétition serrée Les trois opérateurs ont bien analysé les choses. Chacun a plusieurs cordes à son arc. Wataniya Télécom Algérie (WTA) a investi un marché déjà occupé par deux opérateurs et il fallait dans ce cas les rattraper le plus vite possible. Dès son entrée, il baisse les prix et joue la carte du multimédia. L?entreprise se démarque en proposant des produits légèrement différents de la concurrence et en mettant en place un positionnement marketing efficace. Mobilis n?est pas au même niveau qu?Orascom Telecom Algérie, mais il est présent dans tous les chefs-lieux de wilaya. C?est un facteur qui joue en sa faveur et l?opérateur historique tente de percer en agrandissant sa couverture. « 220 000 abonnés en 4 mois pour Nedjma qui a lancé ses offres commerciales le 25 août dernier, c?est extraordinaire surtout dans un marché où il y a de la concurrence », explique le ministre. Ainsi, le marché algérien des télécoms est en pleine phase de croissance. Avec l?introduction du GPRS et du MMS, il est appelé à connaître un plus grand essor. Les plus grands bénéficiaire seront les équipementiers qui vont vendre plus de terminaux 3G. En présentant le premier réseau expérimental UMTS en Algérie, Mobilis signifie qu?il veut rester dans la course au multimédia. Certes, cette technologie n?est pas sur le point d?être commercialisée en Algérie, mais cette expérience est un signal fort sur la volonté de l?Algérie d?avancer sur l?échiquier des NTIC. Ce progrès de la téléphonie lèvera aussi l?un des obstacles à l?investissement étranger. Concernant l?appel à la concurrence en vue de l?octroi de deux licences pour l?établissement et l?exploitation d?un réseau public de télécommunications et à la fourniture de services téléphoniques fixes interurbains, internationaux et de boucle locale en Algérie, lancé le 1er décembre, il semble que six opérateurs aient manifesté leur intérêt. On connaîtra les deux gagnants au plus tard fin janvier 2005.
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