Algérie

«Le marché a besoin d'être régulé»


Les experts et acteurs du secteur du commerce établissent un constat préoccupant du marché, alors que seulement quelques jours nous séparent du mois de Ramadhan. Ils sont de plus en plus nombreux à déplorer l'absence criante d'une régulation grâce à laquelle il serait tout à fait possible de combattre efficacement le phénomène de la spéculation mais encore de la pénurie de certains produits indispensables aux ménages algériens.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le représentant du ministère du Commerce, Ahmed Mokrani, qui est le directeur de la régulation du marché au sein de ce département, a lui-même reconnu, hier lundi, au forum de la Radio Chaîne 1, qu'il existe des insuffisances à ce niveau. « Le constat est là, il y a effectivement un problème en termes de régulation », admet-il en soulignant que la veille de chaque fête religieuse vient nous rappeler que la spéculation et le monopole font aujourd'hui partie de la culture d'un certain nombre d'opérants dans le secteur du commerce. Ahmed Mokrani pointe du doigt « ces commerçants peu scrupuleux qui profitent des situations de crise pour en tirer un maximum de profit ». Il assure que le ministère du Commerce a beaucoup travaillé dans ce sens, notamment après l'installation de la Commission de moralisation de l'acte commercial. Il rappelle aussi que sur le court et moyen terme, « un dispositif efficient a été mis en place en prévision du mois sacré. « Il permet d'augurer que tous les produits de consommation de première nécessité seront disponibles durant cette période et en quantités suffisantes .» Et d'enchaîner en faisant état de la mobilisation de « 9 000 agents de contrôle des marchandises et des stocks en coordination avec des associations de protection du consommateur ». Il prévient, par conséquent, que les personnes qui tenteront de spéculer ou de contribuer à la création d'une nouvelle crise « encourront de sévères sanctions ». Le représentant du ministère du Commerce a, dans ce contexte, souligné que dans le souci de réguler le marché, ses services comptent éradiquer les espaces commerciaux jugés « informels ». Prenant la parole à son tour, le président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement, Mustapha Zebdi, considère que si le même scénario se répète à l'approche de chaque Ramadhan, c'est qu'il y a une faille quelque part. Il soutient que « le marché est mal régulé pour la bonne raison que nous n'avons aucun mécanisme ou outil qui pourrait y contribuer ». Il juge qu'il serait déraisonnable de reprocher à telle ou telle partie d'être à l'origine de ce qui se passe en ce moment, alors que le problème se pose dans l'absence d'un cadre juridique pouvant remédier concrètement au dérèglement du marché.
M. Z.
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