Algérie

Le manque de transparence dans l'usage de l'argent



Le manque de transparence dans l'usage de l'argent
Le sport est malade de son manque de financement. C'est là où il y a un disfonctionnement entre le football et les autres disciplines sportives et il y a aussi l'inégalité entre l'équipe nationale de football et les autres sélections nationales, entre l'équipe nationale de football composée de joueurs professionnels expatriés et le football local. Cependant, il faut souligner qu'il y a eu une amplification exceptionnelle de l'argent. Jamais le sport algérien n'avait reçu autant d'argent de la part de l'Etat, sans compter les subventions des instances internationales, des sponsors de l'étranger et d'autres retombées comme celles de la Coupe du Monde de football. Rien que pour la saison 2010/2011: la bagatelle de 36 milliards de centimes pour les 36 clubs pro. Alors que pour l'exercice 2011/2012 : 42,5 milliards de centimes ont été débloqués pour les clubs. Une somme de 280 milliards de centimes devrait servir à la prise en charge des jeunes talents. Cependant, pour ce qui est du secteur de la jeunesse, le ministère a décidé de ne plus octroyer d'aides aux associations en optant pour financer lui-même des projets. Parmi 428 projets proposés, 286 ont été retenus.Les associations ont bénéficié de chèques d'un montant variant entre 200 à 300 mille dinars pouvant atteindre 6 millions de dinars dans certains cas. Il faut préciser que là où le business est assumé, la situation n'est pas plus mirobolante. Témoin, le lock-out (mise en garde) en place depuis maintenant quelques mois dans le basket américain. Les propriétaires d'équipes ont voulu réduire de 58,1% à 50% la part des revenus de ce sport revenant aux joueurs. Lesquels ont refusé. Contrairement aux salariés d'autressecteurs, ceux-ci sont en position de force : il suffit que quelques stars décident de s'entendre pour ne pas jouer et que l'activité s'arrête. C'est tout le problème du sport-business qui demande relativement peu de capitaux, mais où les salaires des vedettes progressent de façon exponentielle une fois qu'elles ont compris que l'argent du sport reposait sur leur personne. Ce qui réduit les profits des propriétaires d'équipe (sans que cela ne bénéficie forcément aux joueurs de second rang). Aujourd'hui, les sponsors du basket américain ne suivent plus et l'ensemble est menacé d'implosion. Demain, la même aventure pourrait arriver dans d'autres sports médiatiques et sur d'autres continents. En Algérie, l'épineuse question du plafonnement des salaires fait grincer des dents déjà. Raouraoua a estimé que cette décision sera salutaire pour l'avenir des joueurs : «C'est une décision irrévocable, au vu de la situation financière précaire que connaissent les clubs des deux ligues, reconvertis en sociétés commerciales, mais qui sont tous, et sans exception, déficitaires. C'est aussi une bonne chose pour les joueurs qui, ainsi, seront au moins, sûrs de percevoir leur salaire à la fin de chaque mois, contrairement à ce qui se fait actuellement dans la plupart des clubs. Une grille de salaires variant entre 200 000 DA et 1,2 million DA sera appliquée dans les nouveaux contrats qui seront signés au cours de la prochaine intersaison. La masse salariale représente 90% du budget des clubs de la Ligue1, soit environ 33 milliards de centimes par mois et c'est énorme.' Dans tous les clubs de Ligue1, sans exception, pour réduire les dépenses, il faut réduire la masse salariale. Je préfère qu'un joueur touche 50 millions et paye ses impôts mieux qu'on lui promette un salaire qu'il ne touchera pas. Je le dis et le répète, le plafonnement des salaires est dans l'intérêt des joueurs. Nous avons même proposé à la Cnas et à la Direction des impôts à ce que les joueurs et les clubs payent un forfait pour les arriérés decotisations. À partir de janvier, ils commenceront à payer leurs cotisations. C'est l'employeur qui décide des salaires, pas l'inverse. Le joueur doit accepter le salaire qu'on lui propose.F. C.




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