Le manque de sérieux

Nos clubs manquent cruellement de sérieux. Leur gestion est presque chaotique. Les exemples de la légèreté avec laquelle ils sont gérés foisonnent et abondent, notamment en cette fin de saison.Est-il sérieux de recruter un entraîneur et de l'annoncer publiquement pour se rétracter vingt-quatre heures après ' Annoncé tambour battant à la tête du MCO, Henkouche n'a même pas eu le temps de savourer cette annonce. Il est débarqué avant même d'embarquer dans le navire des «hamraoua», équipe avec laquelle il a une très longue histoire. Ce manque de sérieux n'est pas uniquement l'apanage du MCO. Tous nos clubs en souffrent, à l'image de l'ESS, pourtant leader du championnat. Dans ce club, les joueurs dictent leur loi. Des joueurs en sont venus aux mains alors que plusieurs autres n'ont pas assisté à la reprise des entraînements. Rien que ça pour un club qui aspire remporter le titre de champion ! La défaite du CRB à Constantine a également révélé une équipe fragile, déstabilisée par des ingérences externes au club mais qui sapent ses fondements. Badou Zaki, élevé au rang de héros a finalement appris à ses dépens cet étrange retournement de situation qui fait de lui une persona non grata. Le comble, c'est que les dirigeants jouent le jeu de la rue et, au moindre pépin, ils lâchent les entraîneurs, le maillon faible de la chaîne. On s'arrête à ces quelques exemples qui renseignent un tant soit peu sur le climat qui règne dans nos clubs de football. Tous, sans exception vivent la même situation et ils s'y plaisent. Ce manque de sérieux se répercute bien évidemment sur l'environnement des clubs qui fait que les supporteurs s'ingèrent directement dans leur gestion, aidés en cela par des dirigeants incompétents, voire incultes en football. C'est la raison qui fait que notre football cale et n'arrive pas à prendre son essor. Le manque de sérieux lui a grandement porté préjudice.