Algérie

«Le manque de foncier n'offre pas de perspectives d'investissement»


«Le manque de foncier n'offre pas de perspectives d'investissement»
- Les investisseurs ont-ils facilement accès au foncier dans la wilaya de Tizi Ouzou 'D'après les échos qui nous parviennent à la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura de la part des investisseurs, nous savons qu'il existe des difficultés dans l'accès au foncier, liées principalement à l'épuisement de l'offre foncière au niveau de la wilaya. Actuellement, au sein de l'administration, on procède à la redistribution de lots de terrain récupérés auprès d'opérateurs qui n'ont rien entrepris afin de les exploiter pour des activités industrielles.
Ce qui ne peut, bien évidemment, pas répondre à la demande sur le foncier. Ce qui est souhaitable, c'est de régler des situations en suspens pour renforcer l'offre en termes d'assiettes foncières.
Il faut qu'il y ait une mobilisation générale pour régler, par exemple, la situation des oppositions de citoyens. Je pense que la solution ne peut pas se trouver uniquement chez l'administration ou l'APC. Il faut un travail collectif devant réunir notamment l'administration, les élus, l'Agence foncière, les représentants des opérateurs économiques, afin de parvenir par la suite à impliquer la population dans cette optique de développement économique.
Dans le cas de la zone de Souamaâ, il faut faire des propositions aux opposants et lever le blocage pour libérer le foncier et le mettre à la disposition des investisseurs. Actuellement, le manque de foncier n'offre pas beaucoup de perspectives d'investissement du moins en ce qui concerne les projets importants qui nécessitent une assiette foncière conséquente.
- Les zones d'activité ne sont pas entretenues et souvent non viabilisées. L'implication des investisseurs est sollicitée, est-ce la bonne solution '
Il faut savoir que des budgets importants ont été débloqués pour les zones d'activité. Sauf qu'il y a absence de communication sur le type d'opération et de travaux devant être engagés afin de mettre à niveau les différentes zones. Là aussi, il faut une concertation entre les principaux acteurs à savoir l'administration, d'un côté, et les investisseurs bénéficiant d'un terrain. D'autre part, les opérateurs économiques ne vont certainement pas contester les actions entreprises pour améliorer le cadre dans lequel ils ont investi.
- Quelles perspectives pour l'exportation '
Aujourd'hui, nous comptabilisons dans la wilaya de Tizi Ouzou près de 90 000 entreprises. 642 importent et seules 23 sont immatriculées comme étant des entreprises exportatrices. Sauf que cette activité est irrégulière. Il y a eu depuis une dizaine d'années des expériences pour l'exportation de liège au Portugal, de produits du terroir comme l'huile d'olive, des figues sèches et du miel vers le Canada et la France ou encore la Côte d'Ivoire. La dynamique exportatrice d'il y a une dizaine d'années s'est interrompue et il convient de la relancer.
Il faut un accompagnement des entreprises en mettant en place des facilitations pour les exportateurs. Il faut aussi encourager la labellisation des produits du terroir. Il est notamment indispensable d'encourager l'exportation des produits de l'artisanat.
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