Algérie

Le manque de financement freine le développement des recherches sur le milieu marin



«Notre connaissance des océans est un élément-clé pour l'avenir de l'humanité», estime la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, rappelant que le rapport mondial sur les sciences océaniques 2020 «souligne le caractère fondamental de la recherche et de la coopération internationale sur les océans pour toutes les questions-clés du XXIe siècle».Le manque de financement freine le développement et la mise en application des recherches sur le milieu marin, dont les applications sont pourtant considérables, s'inquiète l'Unesco, alors que va s'ouvrir la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service d'un développement durable 2021-2030.
Ce deuxième rapport mondial sur les sciences océaniques, publié par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, note que les Etats ne consacrent en moyenne que 1,7% de leurs budgets de recherche aux sciences de l'océan (de 0,03% à 11,8%, selon les pays), soit beaucoup moins que dans les autres grands domaines scientifiques.
Ce manque d'investissement est d'autant plus difficile à justifier que les océans ont un rôle fondamental dans la question du climat et de la biodiversité.
«Notre connaissance des océans est un élément-clé pour l'avenir de l'humanité», estime la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, rappelant que le rapport mondial sur les sciences océaniques 2020 «souligne le caractère fondamental de la recherche et de la coopération internationale sur les océans pour toutes les questions clés du XXIe siècle». Selon le document onusien, les budgets consacrés aux sciences océaniques varient considérablement d'un pays à l'autre et dans le temps.
Au-delà de ces choix budgétaires, la communauté internationale a pris l'engagement de parvenir, d'ici à 2030, à une exploitation raisonnable des océans en souscrivant à l'Objectif du développement durable (ODD) numéro 14 de l'agenda 2030. Pourtant, seule une minorité d'entre eux ont défini une stratégie spécifique pour y parvenir, ajoute le rapport
Soulignant l'accroissement de la collaboration internationale entre océanographes, l'étude appelle aussi au renforcement des partenariats Sud-Sud et Nord-Sud, notamment par des transferts de technologie. Elle révèle aussi le besoin crucial de formation dans les divers domaines de la gestion des océans, et que les Etats ne sont pas suffisamment équipés pour gérer leurs informations, ce qui entrave leur libre accès.
Le partage de ces données, comme un bien commun de l'humanité, devra figurer parmi les priorités de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques, en lien avec le travail de l'Unesco vers un instrument légal international sur la science ouverte, selon l'institution onusienne.
Le prochain rapport, envisagé pour 2025, devrait permettre d'évaluer les conséquences du nouveau coronavirus et des pandémies sur les capacités humaines et techniques dans le domaine des sciences océanographiques, estime la COI. Il permettra aussi de dresser un bilan à mi-parcours de la Décennie pour les sciences océaniques.


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