Le manque de chauffeurs prive les élèves de transport

Alors que la rentrée scolaire est pour aujourd'hui 4 novembre dans les collèges et les lycées, les responsables de la commune de Aïn Zaouïa (daïra de Draâ El-Mizan, wilaya de Tizi Ouzou) ne savent toujours pas sur quel pied danser pour prendre en charge le transport des élèves de la région vers leurs établissements respectifs.Le problème principal auquel est confrontée cette municipalité n'est autre que le manque de chauffeurs pour assurer à bien cette mission. "Nous sommes confrontés à un véritable problème en ce début d'année scolaire, notamment avec la crise sanitaire de coronavirus. Certes, nous avons bénéficié d'un bus supplémentaire pour le ramassage scolaire, à l'instar de toutes les autres communes, mais nous n'avons pas suffisamment de chauffeurs pour assurer le transport de nos élèves venant de vingt villages, notamment de la zone rurale de Boumahni", a confié le président d'APC, Ali Amrani.
Selon les explications de cet édile, cette APC dispose de six bus et de quatre camions aménagés pour transporter les élèves vers les deux collèges que compte la municipalité et le lycée communal, mais pas autant de chauffeurs pour les conduire. "Nous avons un grand problème car, pratiquement, tous les chauffeurs affectés à ce service ne sont pas titulaires. Nous les avons désignés provisoirement pour ne pas bloquer le transport scolaire. C'est pour cela que nous avons déjà demandé à la wilaya de nous accorder en urgence au moins une dizaine de postes exclusivement de chauffeurs", a-t-il détaillé.
Selon le maire, les écoles primaires manquent également de personnel de gardiennage et d'entretien. "Parfois, ce sont les agents de nettoyage du filet social qui sont affectés dans les cantines scolaires pour combler ce manque. Il faut toute une gymnastique administrative pour assurer le bon fonctionnement de nos écoles, surtout que pour cette année scolaire exceptionnelle. Il faudrait aussi faire appliquer le protocole sanitaire édicté par le ministère de l'Education nationale avec bien sûr de nombreuses contraintes", a-t-il affirmé.
La seule bonne nouvelle, dit-il, est que pour cette année tous les établissements scolaires sont raccordés au réseau de gaz naturel. "Nous avons raccordé déjà trois écoles au réseau de gaz naturel, et la quatrième le sera dans les prochains jours. C'est un grand problème que nous venons de résoudre. Ainsi, les neuf établissements de notre commune fonctionneront désormais au gaz naturel, nous dispensant du mazout qui nous avait souvent posé des problèmes, non seulement pour l'acquérir en temps voulu mais aussi pour la défectuosité des appareils de chauffage au moment de leur mise en service, dont les frais de réparation nous reviennent assez cher", a-t-il conclu.
O. Ghilès