Algérie

Le mandat d'arrêt international court toujours Le cri du coeur de Lakhdar Belloumi



Lakhdar Belloumi sera-t-il autorisé à se rendre, en janvier, au Ghana pour recevoir l'Ordre du Mérite de la Confédération africaine de football (CAF) pour services rendus au football continental? Sous le coup d'un mandat d'arrêt international depuis trois ans, l'ex-star des «Verts» durant les années 80 risque de ne pas faire ce voyage. L'affaire remonte en fait à 1989. L'Egypte accueillait l'Algérie pour le dernier match de qualification pour la Coupe du monde de football de 1990. Le match s'est terminé par la défaite et l'élimination de notre équipe: un but à zéro. Fin de partie tendue. Les joueurs rentrent à l'hôtel. Une bagarre éclate. Blessé par un objet tranchant au visage, un médecin égyptien avait accusé Lakhdar Belloumi, le numéro 10 et le meneur de jeu des «Verts». L'affaire n'en restera pas là. La justice égyptienne prend le dossier en main. L'Egypte est devenue un territoire interdit pour notre star. Par crainte d'être arrêté par la police égyptienne, Lakhdar Belloumi a fait une croix sur le pays des Pharaons. Convaincu de son innocence, l'ex-numéro 10 de l'EN attendait calmement l'aboutissement des médiations diplomatiques et sportives sollicitées pour régler amicalement le problème. Mais les interventions n'y ont rien fait. Au lieu d'enterrer le dossier, les Egyptiens lui ont donné de la consistance en le transmettant à Interpol. Un mandat d'arrêt international poursuit, désormais, l'ancienne star des «Verts» et actuel entraîneur du club de football du Ghali de Mascara. Dix-huit ans presque, jour pour jour, après cette affaire connue de beaucoup d'Algériens, Lakhdar Belloumi est encore une fois astreint à rester chez lui. Pas facile pour une ancienne star de football. Par crainte d'être interpellé par Interpol, Belloumi a décliné plusieurs invitations de l'étranger et raté plusieurs voyages en Suède, Tunisie, Emirats Arabes Unis, France, Italie, Espagne... «Il y a une année, j'étais invité par le Président pour me rendre aux Lieux Saints de l'Islam. Je n'ai pas répondu favorablement à cette invitation à cause de ce mandat d'arrêt international», affirme Lakhdar Belloumi, dépité. L'ancienne gloire du football national ne veut pas revivre la même déception avec l'invitation de la CAF. «Le fait de ne pas pouvoir sortir de mon pays ne m'affecte pas. Je suis bien chez moi, dans mon pays», dit fièrement Belloumi qui nuance: «recevoir une distinction de la CAF et effectuer le Hadj avec le Président ne se refusent pas». D'autant que l'invitation de la CAF intervient à la veille de son cinquantième anniversaire. «La décision d'Interpol m'interdisant de quitter le pays a trop duré», concède Belloumi. Pour s'en sortir, il compte avec beaucoup d'espoir sur une mobilisation nationale. Le Président, le chef du gouvernement et les ministres de la Justice et des Sports sont sollicités par l'ex-star pour obtenir la main levée de la justice égyptienne sur le dossier. Lakhdar Belloumi compte surtout sur les bonnes relations politiques entre l'Algérie et l'Egypte pour sortir de cette impasse. «Je ne veux pas rater ce qui serait ma dernière consécration et qui sera aussi celle de toute l'Algérie», plaide-t-il dans un élan de nationalisme. Belloumi reste confiant et espère rapidement une fin heureuse de cette affaire. «Des démarches sont en cours au plus haut niveau pour désamorcer le dossier», explique-t-il confiant.


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