Algérie

Le mandat controversé de l'assemblée sortante



Si l'annonce de la tenue des élections locales anticipées pour le 27 novembre prochain était prévue eu égard à l'agenda électoral établi par les autorités du pays à El-Milia, dans la wilaya de Jijel, cet évènement est attendu tel un rendez-vous salvateur pour mettre fin à un mandat communal de "trop".Le mandat de trop est, en effet, la perception que partage le commun des citoyens envers l'APC, qui a réussi à faire de l'immobilisme sa principale action. Durant les quatre ans de ce mandat qui s'achève, aucun projet majeur n'a vu le jour, affirment les citoyens de cette localité.
Pis encore, les quelques projets de développement inscrits à l'ordre du jour ont été bloqués pour des raisons propres à l'inaction de ces élus et d'une administration lourde. Quelques terrains de type matico que se disputent des jeunes pour jouer des parties de football ont toutefois meublé l'action des édiles communaux.
On peut en rajouter quelques réhabilitations d'écoles, financées sur le fonds commun des collectivités locales, alors que d'autres opérations traînent encore pour finaliser ces projets.
Des écoles sont toujours en attente du lancement de ces opérations pour permettre aux élèves de suivre leurs cours dans les meilleures conditions, alors que des projets liés à l'amélioration du quotidien des citoyens ont fait l'objet d'un oubli inexpliqué. Mais l'assemblée sortante s'en défend, via le maire par intérim, candidat à la prochaine élection.
"La courte durée à la tête de l'APC m'a permis de relancer certains projets. Celui qui viendra après trouvera des dossiers ficelés et prêts à la relance. Il y a de nombreux projets que nous avons débloqués", s'en défend Mohamed Bouyanni, P/APC par intérim depuis la mise à l'écart de l'ex-P/APC pour cause des poursuites judiciaires dont il fait l'objet.
"Il y a toujours des critiques, mais ce que j'ai entrepris, je l'ai fait de par ce qui a été dicté par ma conscience. J'ai trouvé des dossiers de réhabilitation des écoles datant de 2008. Il y a eu pour ces projets 5 milliards, que fera ce montant aujourd'hui ' Et malgré cela, je les ai relancés", a-t-il poursuivi.
Au-delà de cette déclaration d'un P/APC qui a assuré l'intérim dans une assemblée décriée de toute part, c'est l'expérience des mandats précédents qui interpelle. Des mandats qui n'ont laissé que le souvenir de cette inaction qui les a caractérisés.
Les problèmes de développement inscrits à l'ordre du jour sont toujours d'actualité. En dépit de l'assurance du P/APC par intérim, il y a toujours des soucis à l'échelle locale.
Si la situation s'est améliorée depuis quelques semaines, notamment en matière de collecte des déchets ménagers et d'AEP et de la réhabilitation de certains tronçons routiers touchés par des travaux d'assainissement, de grands chantiers restent à lancer pour éradiquer les multiples points noirs qui souillent l'espace urbain et les quartiers périphériques. Selon le P/APC par intérim, ces points sont également à l'ordre du jour des fiches élaborées.
En attendant que les prochaines élections dévoilent le nom du futur locataire de l'hôtel de ville, force est d'admettre qu'il reste encore beaucoup à faire pour sortir de cet état de léthargie et de blocage des projets prêts à être lancés, mais qui peinent à prendre forme.
C'est un fait indéniable que l'amélioration du cadre de vie reste tributaire de la relance de ces projets de développement. Car, le citoyen a réellement trop souffert de la gabegie, du clientélisme et de l'improvisation dans la gestion des affaires locales. Le prochain P/APC en est déjà averti !

Amor Z.


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