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Le Mandarin des Bois Open Field



Le Mandarin des Bois                                    Open Field
La ville d'El Biar a de quoi se payer le statut de cité d'accueil aux VIP, ou héros inconnus dont le sort fut lié à l'idéal du combat libérateur de la Mecque des révolutions. Blotti sur une roche, tel un nid d'aigle le célèbre pan de forêt appelé communément le bosquet du Chinois n'est autre que la résidence surveillée d'un prince captif descendant de la lignée des Nguyen d'Annam. Le combat de trop mené par Ham Nghi contre l'occupant français au Vietnam en 1888 s'est terminé par une idyllique aventure qui mena le seigneur des Mandarins à embrasser une longue détention qui lui valu un destin d'exilé sur la terre des hommes ou il épousa la belle Esmma. Nous sommes en novembre 1904, devant la cathédrale Saint-Philippe, besogneuse transformation d'une ancienne mosquée de belle facture réhabilitée aujourd'hui sur la place Kennedy. Pourtant ce n'est pas à la cathédrale qu'a eu lieu la bénédiction nuptiale mais plutôt dans la délicieuse maison de Madame Aziza (fille du grand notable Ali Khodja) qu'a eu lieu le mariage qu'un quasi prisonnier politique célèbre avec une Algérienne Une fascinante, mystérieuse, romantique figure fille d'un Cadi. Le parcours de ce prince solitaire dont les haut fait d'armes contre l'occupant français sur le sol vietnamien s'est soldé par une déportation vers l'Algérie où il découvrira la continuité d'une oppression sans frontière. C'est à El Biar que le prince d'Annam se fait construire une maison dans le style Pagode pour ses méditations devenue par la suite un lieu récréative pour la gastronomie vietnamienne. Dans la lignée des grandes personnalités des arts et des lettres, le prince d'Annam s'est dévoué tout au long de son séjour sur les hauteurs d'Alger à la mise en valeur de magnifique jardins du Poirson ainsi qu'à la constructions de magnifiques résidences pour hôtes sur les terres qui lui ont été assignées comme lieu de résidence. Dans ses mémoires, le souverain déchu a laissé trace à d'innombrables témoignages où il rendait hommage à l'illustre Ben Cheneb pour ses capacités à combattre le colonialisme dans sa propre langue.


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