Algérie

Le malouf , une des trois écoles de la musique héritée de l'Andalousie musulmane.



Le malouf , une des trois écoles de la musique héritée de l'Andalousie musulmane.
Voici une carte d’Algérie que j’ai élaborée sur l’implantation du malouf à travers les Wilayas du pays.

En observant minutieusement cette carte, nous constatons le confinement du malouf et les deux autres écoles, gharnata et Sanaâ, dans leurs régions d’influences. S’il y a les rares présences de ces styles d’ici est là, ce n’est pas le résultat d’une politique culturelle menée par tous les ministères de la culture depuis l’indépendance, mais par des circonstances et des hasards où certains artistes voyageaient et se sédentarisaient dans d’autres horizons et donnaient de leurs connaissances en matière des répertoires andalous.

Origine du malouf à Skikda :

De par sa position géographique, notre ville Skikda, s’insère entre deux pôles du malouf qui ont de longues traditions dans cet art si raffiné. Elle a toujours été imbibée des us et de culture de ces deux villes historiques.

Ainsi, on trouve l’art culinaire, les habits traditionnels et d’autres aspects et us qui ressemblent à ceux des deux grandes villes, dont la précieuse musique malouf.

Même si notre ville n’a pas de longues traditions pour cette musique, étant une ville nouvelle, ses gens l’avaient adoptée depuis exactement les années trente du siècle dernier. Sans doute, d’abord par le biais des premiers disques de pierres d’ardoise où sont gravés des enregistrements sonores, écoutés avec les légendaires tournes disques. On commença alors à découvrir les premiers chanteurs malouf Annabis et Constantinois. On a connu aussi cet art par le biais des fêtes de mariages où de petits groupes malouf de ces deux villes qu’on désignait alors sous le nom de « Laliyine » et qui se produisaient chez de rares familles qui avaient principalement des liens directs avec Annaba et Constantine.

Mais en réalité, le vrai contact avec cette musique s’était déroulé lors de la venue dans les années trente à Skikda d’un personnage intéressant, venant de la ville de Collo. Il s’agit de M Gati Hammada, un voyageur, poète et musicien autodidacte. percussionniste, puis violoniste et chanteur, réputé pour sa forte voix où il excellait admirablement sur le registre aigu et grave, c’était un collecteur et un «

Rivalité oblige, cette jeune troupe musicale, après le départ de Gati Hammada sur Annaba où il mouru au début es années 80, elle s’était scindée en deux petits groupes, l’une managée par Baaziz Ali et l’autre par Azzouz Abdelmadjid. Ils se produisaient aux fêtes de mariages et aussi dans des lieux de jouissances, c’était le moyen

Skidka entre les deux citadelles du malouf: Constantine et Annaba.

Je veux juste ouvrir une petite parenthèse pour rapporter un fait important en relation avec Annaba d’abords: lors de mes recherches sur les origines du malouf à Skikda, je pends connaissance que cheikh Khemar Mustapha avait séjourné à Skikda où il avait lié une relation intime avec une famille de Skikda. Il avait épousé une fille native de Skikda (Alloui Hanifa). Son beau frère, en l’occurrence M Alloui Mohamed, alias Zouaoui ould mièlou, a été initié au malouf par ce Khemar durant un bon moment. Lorsque ce dernier avait quitté Skikda, le jeune Alloui voulait le suivre à Annaba pour continuer son apprentissage, mais il avait reçu un refus de la part du cheikh qu’il l’avait conseillé de rester à Skikda pour former une petite formation malouf. En effet, ce groupe a vu le jour, drivé par Alloui Mohamed. On a rapporté aussi que cheikh El Kourd venait à Skikda pour des fêtes.

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Extrait du texte et poste de Abdallah Dahmene Hafid Mouats , musicologue .


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