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Le Mali et la Libye au menu



Le Mali et la Libye au menu
Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, est depuis hier à Alger pour une visite d'Etat de trois jours. Le chef de l'Etat nigérien, accompagné d'une forte délégation ministérielle, est arrivé hier à la mi-journée. Le communiqué de la présidence de la République, qui annonçait cette visite, explique que «les deux chefs d'Etat doivent aborder ??des questions internationales et régionales d'intérêt commun, notamment pour le règlement des crises du nord du Mali et de la Libye''».Pourtant, au moins sur un des deux dossiers, les deux pays divergent profondément. L'Algérie, qui s'apprête à entamer une médiation entre les groupes en conflit, est allergique à toute intervention militaire en Libye. Alger, qui avait adopté une position timorée lors de la révolution qui avait conduit en 2011 à la chute de Mouammar El Gueddafi, le dit maintenant de manière claire : elle est hostile à une intervention militaire dans ce pays qui souffre déjà de la guerre civile.Par contre, le président nigérien, qui est à la tête d'un des plus pauvres pays du monde, est favorable à une intervention militaire en Libye. M. Issoufou a réitéré cette position lors de la récente visite de ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dans son pays. «Une issue n'est pas possible sans intervention internationale en Libye (...). Une intervention internationale est indispensable à la réconciliation de tous les Libyens, y compris kadhafistes», avait-il déclaré.Avant M. Issoufou, le président tchadien, Idriss Deby, avait lui aussi défendu la même position. Mais une fois à Alger, il a changé de position, évoquant la nécessité de parvenir à une «solution politique» dans ce pays. Au Sahel, le Niger ne fait que soutenir l'intervention militaire française au nord du Mali. Dépourvue de moyens militaires, Niamey craint la contagion du conflit. Puisqu'au nord de ce pays vit également une communauté touareg qui nourrit, elle aussi, des visées séparatistes.Avant l'arrivée à Alger de Mahamadou Issoufou, les autorités algériennes ont reconduit près de 2000 Nigériens dans leur pays «en concertation avec les autorités» de Niamey. Ce renvoi «qui s'est effectué dans de bonnes conditions» est suivi d'une aide humanitaire algérienne, qui s'ajoute à un appui financier et logistique de l'Algérie pour son voisin du Sud. Avant de rencontrer le chef de l'Etat algérien, le président nigérien a visité, hier en fin de journée, l'usine de la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) de Rouiba. Prélude à une commande de bus ou de camions algériens '




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