Algérie

Le malheur frappe encore les sinistrés de St-Antoine



Les sinistrés de la rue Kaddour Benyoucef à St-Antoine, contraints d'élire domicile sous une tente suite à l'effondrement de leur immeuble, au début du mois de décembre dernier, viennent de subir un nouveau malheur, hier, suite au décès de l'un des leurs, un homme handicapé âgé de 59 ans. Vu son état de santé fragile, le défunt n'a pas pu supporter les conditions difficiles dans lesquelles vivent les 13 familles sinistrées, depuis près d'un mois, particulièrement cette dernière vague de froid accompagnée de fortes pluies. « Du jour au lendemain, on s'est retrouvé à la rue avec une bâche en toile en guise d'abri contre la pluie et le froid », raconte un chef de famille. « On a essayé du mieux qu'on pouvait de s'arranger pour ne pas trop perturber la scolarisation de nos enfants. Grâce à la solidarité des gens du quartier, les femmes et les enfants pouvaient passer les nuits chez des voisins. Les hommes, eux, étaient contraints de passer toutes les nuits sous la tente. C'était difficile, très difficile, mais on se disait que c'était une situation temporaire », a-t-il ajouté. Les représentants des familles sinistrées arrivaient à peine, hier, à cacher leur colère vis-à-vis des pouvoirs publics, accusés d'avoir laisser des familles entières sans aucune prise en charge pour les prémunir contre le danger. « On a, à plusieurs reprises, sollicité la commission de wilaya chargée du dossier des sinistrés. Mais personne n'a daigné se déplacer chez nous pour constater de visu les conditions terribles dans lesquelles nous vivons avec nos enfants. Le problème de l'habitat menaçant ruine n'est pas propre au quartier d'El-Hamri. Il est donc insensé de toujours prétexter le peu de disponibilité de cette commission par le fait qu'elle soit occupée par le dossier d'El-Hamri », nous confie, révolté, un père de famille. Et de se demander : « Combien faudra-t-il encore de morts et de drames, pour que les autorités daignent enfin réagir ? ». Pour rappel, l'immeuble situé au 18, rue Kaddour Benyoucef s'est partiellement effondré, le 4 décembre dernier, faisant quatre blessés légers, et contraignant les 13 familles qui y habitent à élire domicile sous une tente pour échapper au danger. Un appel pressant a été lancé, à l'époque, à l'adresse des autorités pour le relogement des familles sinistrées.


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