Cette commune qui était pourtant promue au rang de commune mixte avec Sétif et d'autres encore durant l'époque coloniale, se trouve aujourd'hui classée parmi les plus pauvres de la wilaya.Une petite tournée à pied dans les quartiers et les rues de Morsott, la plus ancienne commune de la wilaya de Tébessa, suffit pour constater l'état piteux dans lequel vivent ses habitants. Des cités entières sont dépourvues des plus simples commodités. Elles ressemblent à tout sauf à des ensembles urbains où un être humain peut vivre décemment. La commune de Morsott était pourtant promue, rappelons-le, au rang de commune mixte, avec Sétif et d'autres encore durant l'époque coloniale, hélas, aujourd'hui, elle est classée parmi les plus pauvres de la wilaya de Tébessa; elle ne fonctionne qu'avec la subvention de l'Etat.
Distante d'une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, la commune, également chef-lieu de daïra, dont dépendent deux communes, n'a pas eu une grande part des fameux injazettes» (réalisations) excepté quelques projets infimes qui se comptent sur les doigts d'une seule main : un marché dont le taux d'avancement est de 90%, et un centre d'enfouissement technique. Le reste, que des projets inscrits qui n'ont pas encore connu de lancement. «Dans le cadre du PCD, la commune n'a bénéficié, cette année, que de 30 millions de dinars», a déclaré le P/APC, Amor Fassekh. Mis à part la chaussée du tronçon de la RN16 traversant la ville, qui est en bon état, aucun quartier de cette ville, qui compte plus de 20 000 âmes, n'échappe à la dégradation avancée des routes. Le réseau routier est désastreux, accusant un déficit en matière d'entretien, notamment celui des cités Sidi Abdallah et Geni.
Pas de routes, pas d'eau
Au niveau de certaines artères datant de plus de trente ans, le bitume a complètement disparu, au grand dam des usagers. «Nous souffrons beaucoup de l'impraticabilité des routes ; le réseau routier est déplorable à cause de la nonchalance des responsables de la wilaya, et à leur tête les P/APC qui sont passés par la commune», s'indigne un habitant du quartier Géni. «Des 13 quartiers de la commune, 3 seulement seront rénovés dans le cadre du programme initié par la wilaya et qui consiste en la réfection de 309 cités à travers la wilaya de Tébessa», nous dit le maire. Autre bémol de taille, les habitants souffrent toujours de pénuries d'eau potable. Ainsi tous les quartiers sont touchés par ce manque qui, selon le P/APC, incombe à l'Algérienne des eaux. Il y a lieu de signaler que de nombreuses actions de protestation ont été menées cet été par les citoyens pour protester contre le manque de ce liquide précieux, mais jusque-là aucune mesure n'a été prise pour définitivement résoudre ce problème. «La commune a bénéficié récemment d'une enveloppe de 6 millions de dinars pour renforcer l'ancien forage qui alimente certains quartier en eau potable, mais c'est insuffisant», a ajouté le P/APC.
Les jeunes livrés à eux-mêmes
La frange juvénile est complètement anéantie. Ce sont carrément des laissés- pour compte. Ils n'ont pas de travail ; ces jeunes, entre débrouille, désespoir et crainte de l'avenir, n'ont trouvé de mieux que se déplacer vers le chef-lieu pour y faire n'importe quelle besogne. Ajouté à cela le manque d'infrastructure sportives et culturelles, sauf une seule maison de jeunes qui risque de s'effondrer d'un moment à l'autre. Ce qui rend le quotidien de ces jeunes invivable. La seule alternative à cette rude réalité, c'est le café. «Je travaille comme tâcheron avec un maçon», nous dit Mohcene, diplômé en informatique. Quant à Mohamed Naceur, licencié en biologie depuis plus de 4 ans, il rêve d'un poste de laborantin dans un établissement hospitalier. «J'ai postulé pour un poste à l'hôpital Haoum Ali, récemment inauguré, mais jusqu'à présent je n'ai pas eu de réponse», a-t-il assuré. Le chômage demeure le plus grand souci des jeunes de cette commune à vocation agricole.
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Posté Le : 04/11/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakehal samir
Source : www.elwatan.com