On se souvient que, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, celui qui conduit, aujourd'hui, un gouvernement qui expédie les affaires courantes, avait affirmé, tandis que se profilaient de nouvelles élections municipales, que parmi les maires alors aux commandes, 200 étaient poursuivis en justice pour corruption. Que sont devenus ces derniers 'Nul ne le sait. L'opinion publique est rompue aux effets de manches d'une administration qui dénonce quand elle a besoin de rebondir, mais garde le silence sur les suites données aux affaires portées devant les tribunaux. Ils sont nombreux à comparaître, à être convoqués, mais ils ne sont pas tous attendus de pied ferme devant les tribunaux par des Algériens qui éprouvent un plaisir certain à être là.
Ce que l'on ignore, c'est de quoi, par exemple, toutes ces personnalités, jusque-là intouchables, qui défilent, penaudes, mais les traits pas tirés le moins du monde, devant les juges, sont précisément accusées, ce qu'elles encourent comme peine, si tant est que l'on envisage sérieusement de les punir, mais surtout les chefs d'inculpation retenus contre elles. C'est qu'il ne suffit pas de parler de débauche pour expliquer les déviances des uns et des autres. La corruption, culture nationale ' Cela fait des décennies que l'on en parle et que le fait d'en parler n'a pas pour autant incité les concernés à renoncer à leur penchant pour la malversation. C'est un fait, rien de ce que l'on a pu en dire n'a aidé à régler le problème.
Au contraire, pour marquer sa promotion sociale, on détourne ce qui peut l'être, dès sa prise de fonction. C'est alors que des fortunes colossales échappent à la vigilance des structures censées veiller à l'intégrité économique du pays.
Quand on vous parle d'un Ouyahia, d'un Hamel, d'un Haddad ou d'une toute autre grosse pointure entendue pour corruption ou laxisme dans des affaires du genre, vous pensez à tous ces autres dont on se garde bien de citer les noms. Ils sont tous hommes d'affaires. Ceux qui sont au fait des intrigues du sérail disent qu'ils sont insignifiants. De vulgaires exécutants. Des prête-noms dont les parrains feraient la loi au c?ur du système.
M. B.
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Posté Le : 07/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com