Algérie

le makhzen marocain derrière le trafic en Algérie



le makhzen marocain derrière le trafic en Algérie
Les éléments de la brigade des stupéfiants de la wilaya de Annaba ont réussi à démanteler, vendredi dernier, un vaste réseau de trafiquants de drogue dont les tentacules s'étendent du Maroc jusqu'en Libye via l'Algérie et la Tunisie.
Cette seconde opération réussie de lutte contre le trafic de drogue à grande échelle en Algérie est une suite similaire de celle intervenue au mois de janvier 2012. Au-delà des 3 importantes quantités saisies par la brigade des stupéfiants de la police (122,3 kg) dont les 22,3 kg de ce dernier vendredi et la Gendarmerie nationale (75kg), il y a les révélations des membres des deux réseaux démantelés. Selon des sources crédibles proches de cette «grosse affaire», les services de renseignements marocains du «makhzen» sont les principaux fournisseurs des 3 tonnes de kif traité introduites dans notre pays via les frontières de Maghnia. Nos sources précisent que les services spéciaux algériens disposent de preuves irréfutables quant à l'implication directe des autorités marocaines dans ce qui serait une action de grande envergure tendant à déstabiliser notre pays. Pour Hadj Nacer, le baron qui s'était drapé en homme pieux, l'objectif que s'étaient fixé d'atteindre les Marocains lui importait peu ou prou. En connaissance de cause, il se fit leur complice lorsque à la fin de l'année 2011, il prit en charge 3 tonnes de kif traité. Sa mission était d'en inonder plusieurs régions d'Algérie, de Tunisie et de Libye mais c'était sans compter sur la vigilance de la police algérienne. En effet, celle-ci arrivera à identifier Hadj Nacer et son épouse comme étant les chefs d'un réseau composé de 20 trafiquants. Les services de sécurité algériens sont arrivés à localiser quelques unes des caches où d'importantes quantités de drogue avaient été entreposées. Le voyage de la bande constituant le 1er réseau prendra fin à Annaba avec l'arrestation en janvier 2012 de la majorité des trafiquants, transporteurs et dealers. Certains eurent le temps de prendre la fuite en se refugiant au Maroc, en Tunisie et en Libye. Après Hadj Nacer et son épouse arrêtés et placés sous mandat de dépôt, c'était au tour du jeune beau frère de prendre la relève. Ce dernier, ayant connu auparavant la richesse facilement amassée ne pouvait pas cracher sur une offre aussi importante que celle de devenir archi-milliardaire. Les belles cylindrées et la villa que sa s'ur lui avait payées ne lui suffisaient pas. Ainsi, un ami lui avait remis 50 millions de dinars en billets de 2 000 DA pour renflouer sa caisse et lui permettre de payer le transfert du reste des 3 tonnes de drogue. Il oublia l'arrestation de sa s'ur et de son beau-frère qui croupissaient en prison, ainsi que le démantèlement de l'ensemble du réseau. Krankeri n'avait gardé dans sa tête que l'information que lui avait révélée Hadj Nacer pour déjouer la vigilance des policiers, des gendarmes et autres membres des services de sécurité comme ceux du Centre territorial de recherche et d'investigation. Il avait été également briefé sur le lieu où était caché le reste de la drogue, soit un peu plus de 2 800 kg. Ainsi, après avoir laissé passer de janvier à avril l'orage induit par l'arrestation de son beau-frère, sa s'ur et les 20 autres trafiquants, Krankri prit sérieusement l'affaire en main. Il fit plusieurs voyages au Maroc avec dans ses bagages 50 millions de DA qu'il devait remettre aux services secrets marocains (makhzen). En contrepartie, ces derniers lui fournirent des informations précises sur l'endroit à Maghnia où était dissimulée la drogue. Celui-ci a été amené à multiplier les voyages entre Maghnia, Mostaganem, Oran, Alger, Constantine, Skikda, Guelma, Tarf et Annaba pour créer un autre réseau censé être plus étanche que le premier. Pour ces déplacements, il utilisait 2 voitures, l'une une 207 toute récente, l'autre une Golf mise en circulation en 2000. Le nouveau «chef» ne se doutait pas que toute l'activité de son réseau ainsi que ses déplacements étaient suivis par la police spécialisée dans la lutte contre le trafic de drogue. A ce niveau, celle de Annaba paraît avoir éventé toutes les ruses, stratagèmes, subterfuges et autres moyens utilisés par les trafiquants pour déjouer sa vigilance. La même police savait également que les trafiquants n'hésiteraient pas à utiliser tous les moyens pour écouler la drogue et qu'ils pourraient exploiter un événement entraînant la mobilisation des services de sécurité. L'occasion de vérifier cette opportunité leur sera fournie lors du décès et l'enterrement du directeur de la sûreté de wilaya Tarf. Ce même jour, 22,300 kg, bien camouflés dans l'airbag de la 207 flambant neuf de Krankri, devaient être remis à différents dealers de Annaba, Skikda, Azzaba, Constantine, Tarf, Guelma. Une autre quantité placée sous le plateau d'une camionnette devait prendre la route vers d'autres destinations dont la Tunisie. Pour ce faire, Kankri avait fait appel à 22 complices. Exactement le même nombre composant le premier réseau démantelé en janvier 2012. Huit d'entre eux dont 2 femmes et le «petit» chef Kankri ont rejoint leurs comparses en prison préventive sur la base d'un mandat de dépôt émis à l'encontre de chacun d'eux après leur audition par le procureur de la République près le tribunal de Annaba. Sept ont été identifiés et sont activement recherchés alors que 7 autres dénoncés sous des sobriquets sont en cours d'identification Selon nos sources, l'enquête ne devrait pas s'arrêter au niveau d'une simple affaire de droit commun tel que le trafic de drogue. Elle devrait s'étendre à une action diplomatique au regard des preuves formelles attestant que le royaume chérifien est l'acteur principal des actions de déstabilisation de plusieurs pays du Maghreb et particulièrement l'Algérie.


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