Algérie

Le maître du malouf en vedette à Alger HADJ TAHAR FERGANI ET SON PETIT-FILS ADLENE À LA KHAIMA DU SHERATON



Hadj Mohamed Tahar Fergani en compagnie de son petit-fils Adlène, ou l'art de transmettre le flambeauLa famille Fergani a donné naissance à plusieurs maîtres de la chanson malouf.
Le grand maître du malouf, Mohamed Tahar Fergani, effectuera son retour ce vendredi soir à Alger lors d'un concert exceptionnel à la Khaïma Beach du Sheraton, à l'occasion des nuits sacrées du Ramadhan et dont le sponsor majeur est Djezzy. La compagnie Media Survey en charge de la communication de l'événement a affirmé dans un communiqué que cette soirée sera l'occasion pour l'artiste de présenter son petit-fils Adlene, la nouvelle relève de la famille Fergani, qui a donné naissance à plusieurs maîtres de la chanson malouf. Une musique traditionnelle qui s'est très vite installée dans la famille Fergani, dont le parcours à été ouvert par le père de Hadj Mohamed Tahar, Hamou Fergani qui était un chanteur de Hawzi. Sa soeur Z'hor Fergani était elle aussi chanteuse et son fils Salim Fergani est devenu un cheikh de Malouf reconnu. Il faut préciser que Hadj Mohamed Tahar dit Mohamed Tahar Fergani comme de nombreux chanteurs de sa génération a commencé sa carrière musicale par la chanson orientale égyptienne qu'il découvre à travers le cinéma. Ce n'est que plus tard qu'il intègre la troupe de musique moderne et orientale animée par le musicien Missoum à Alger et cela durant une année. A son retour à Constantine, Mohamed Tahar Fergani est pris en charge par Mohamed Derdour, fondateur de l'association «Le Lever de l'aurore» puis par si Hassouna Ali Khoudja et surtout Baba Abeïd Kara Baghli. Ses qualités vocales, sa grande culture musicale, ses aptitudes techniques et sa maîtrise de divers instruments comme le violon et surtout el oud l'imposent, très vite, sur la scène musicale constantinoise, comme un chanteur hors pair. Il enregistre ses premiers disques, au début des années 1950, sous la férule de Mohamed Derdour, sous l'enseigne de Déréphone. Il organise des tournées à travers le territoire national et introduit dans son répertoire des morceaux de traditions algéroise, tlemcénienne et marocaine. Les années soixante le consacreront comme artiste d'envergure nationale et il est, dès lors, associé aux manifestations de représentation de la culture algérienne à l'étranger. Sur le plan local, l'influence de Fergani marque profondément les jeunes générations et ses enregistrements compensent, très largement, la disparition des fnadeq et les limites du conservatoire municipal. Mohamed Tahar Fergani a des centaines d'enregistrements à son actif et a reçu plusieurs prix internationaux. Il créa son orchestre et son école à Constantine. Une de ses chansons connues en Algérie Ed Dhalma (l'injuste) du poète Henni Bengennoune. La ministre de la Culture Khalida Toumi avait rendu hommage à plusieurs reprises aux qualités de cette grande figure du malouf constantinois, en déclarant: «Cheikh El Hadj Mohamed Tahar Fergani est considéré comme un véritable monument du genre musical, le malouf, un style bien ancré de la région de Constantine. Un artiste qui a su forger son nom dans le répertoire du malouf.»


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