Algérie

Le maintien de ces élections, un risque pour la cohésion et la stabilité nationale



La classe politique et les organisations de la société civile ont réagi, hier mardi, au discours du vice-ministre de la défense, chef d'Etat-major de l'Armée, le général-major Ahmed Gaïd Salah, prononcé avant-hier lundi à Ouargla, sur la situation politique du pays. Une allocution à travers laquelle, il a affirmé, notamment, que la tenue de l'élection présidentielle fera barrage à ceux qui veulent le prolongement de la crise.Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a, par la voix de son président, Mohcine Bellabes a estimé que le chef d'Etat-major de l'ANP qui ne s'est pas, cette fois-ci, attaqué à ce qu'il appelle « ceux qui entravent la solution constitutionnelle », tergiverse dans des postures qui ont déjà fait perdre à la Nation beaucoup de temps. « En réalité personne n'a entravé la solution constitutionnelle, elle n'est tout simplement pas une solution mais un problème », écrit-il sur sa page facebook. «Ahmed Gaid Salah continue de croire en l'élection présidentielle sans passer par une période de transition à même de mettre en place les mécanismes, dont l'instance indépendante d'organisation et non de surveillance des scrutins, qui garantissent une élection réellement transparente et libre et une alternance démocratique au pouvoir », poursuit le leader du RCD. Pour sa part, le président du parti Talaï El Hourriyat, Ali Benflis, pense que la future élection présidentielle ne peut se faire sans la participation des parties qui doivent participer et sans la mise en place des outils pour son organisation, dont l'instance indépendante chargée d'organiser et de surveiller cette élection. « Il faut un débat entre tous les acteurs politiques, le mouvement populaire et les organisations de la société civile », suggère Ali Benflis sur la chaîne TV El Biled. Considérant que la non-évocation de la date du 4 juillet (date de l'élection présidentielle convoquée par Bensalah), s'inscrit dans le bon sens de ce que veut le peuple algérien. De son côté, la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), a estimé que le chef d'Etat-major de l'ANP, s'accroche encore à son offre d'aller aux élections même sans ou contre le peuple qui l'ont pourtant rejetées majoritairement, pacifiquement mais avec grande détermination, sous prétexte du respect de la constitution. « Le maintien de ces élections sont un risque pour la cohésion et la stabilité nationale », écrit la LADDH dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook. Appelant l'armée à se ressaisir et d'être à l'écoute et du côté du peuple, pour l'ouverture d'une transition en vue de l'émergence de la nouvelle république civile, démocratique et sociale. Abdelkader Bengrina, le président du parti Mouvement El Bina, a, quant à lui, demandé le report de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain. Tout en rejetant le vide constitutionnel quel qu'il soit le motif, dit-il, Bengrina a appelé à trouver des solutions à la crise en répondant aux revendications du mouvement populaire à qui il a réitéré son soutien, sans pour autant sortir du cadre constitutionnel.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)