Algérie

Le mainstorming à la rescousse du plan Orsec



Invité par l'ASPEWIT, le Dr. Fouad Bendimered, expert en génie sismique (Phd), en résidence en Californie, professeur à l'université de Kobe (Japon), a donné mercredi dernier au siège de ladite association une conférence intitulée « Stratégie de réduction de risque de catastrophes ». En guise d'entrée en matière, il proposera un film sur le dernier séisme/tsunami de Fukushima avant de montrer l'impact des tremblements de terre à travers des chiffres : 2 milliards de victimes entre 1990-1992, 50 milliards de dollars par an, un coût sextuplé ces 30 dernières, 300 milliards de dollars en l'an 2030, environ 50 des plus grandes villes du monde frappées par un fort séisme tous les 50 ans…

 L'orateur fera remarquer que la période 1850-1900 a connu plus de séismes qu'entre 1900 et 2000 où l'on a enregistré cependant plus de dégâts à cause de l'urbanisation. Evoquant l'incident nucléaire du Japon, il reconnaîtra que l'aléa fut sous-estimé (1/100.000) malgré les études probalistiques tout en précisant qu'«il n'y a pas de risque zéro…». L'Eartquakes and Megacities Initiative(EMI) qu'il préside a initié en Jordanie 3 scénarios en matière d'engineering (distribution en pertes humaines, économiques, immobilières…). La fonction du processus du risque est la résultante de la combinaison de l'aléa, de la condition de vulnérabilité et de la capacité d'agir, selon ce consultant international qui soulignera qu'en matière de gestion de l'urgence (opération post-événement), la réduction des risques est tributaire des processus opérationnels et fonctionnels. Sa viabilité dépend aussi de la connaissance du risque et sa communication. A ce titre, toute politique de gestion du RRC serait vouée à l'échec si elle ne faisait appel au brainstorming, c'est-à-dire l'intégration de la société civile (ONG) au processus en question, estime le conférencier. Ce concept est basé sur la mise en Å“uvre locale, la participation, le contrôle, le suivi et la planification, soit des exigences de la transparence et de la gouvernance.

«Les gouvernements ont besoin de développer et modifier les lois, les politiques et les modalités d'organisation ainsi que des plans, programmes et projets visant à intégrer la réduction de risques de catastrophes au sein de leur gouvernance, de la prestation des fonctions vitales (eau, gaz, médicaments) et les processus de développement…

Le débat aura permis de poser des questions liées, entre autres, au plateau de Lalla Setti, le centre enfûteur, le nucléaire, le solaire, le développement durable, la société civile, le plan Orsec, la gestion des villes, l'urbanisation.




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