Algérie

Le maillon faible du tourisme DEFAILLANCES DANS LES PRESTATIONS



Le maillon faible du tourisme DEFAILLANCES DANS LES PRESTATIONS
Des assises annoncées pour le mois d'avril et un festival saharien dans quelques semaines.
Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Benmeradi, a annoncé hier à Alger la tenue des Assises nationales les 14 et 15 avril prochain pour examiner les outils de promotion du tourisme national à l'horizon 2025.
Cette annonce va de pair avec celle de la tenue prochaine d'un festival saharien qui s'inscrit dans la perspective d'une relance «vraie» du tourisme saharien qui a subi bien des avatars ces dernières années.
Dans une déclaration à l'adresse de la presse, le ministre s'est consacré essentiellement au bilan d'activité touristique de l'année 2012. Benmeradi a notamment indiqué, au milieu d'un effluve de chiffres cités dans un discours fleuve, que les Assises nationales du tourisme verront la participation de plusieurs secteurs, acteurs, experts et spécialistes. Ils se pencheront sur l'examen d'un possible soutien à l'investissement touristique, surtout local et les moyens d'améliorer la «qualité des prestations et le développement du tourisme local» ainsi que la destination Algérie, sachant que c'est là le «maillon faible» de la stratégie touristique déployée actuellement. En ce qui concerne l'offre en termes de lits, elle reste très limitée et nous avons engagé la création de 75.000 lits supplémentaires ce qui va engendrer une création d'emplois pour 40.000 individus. Pour ce qui est de la qualité des prestations, une convention va être signée avec le ministère de la Formation professionnelle pour des stages spécifiques ayant trait au secteur. Les programmes d'enseignement vont être adaptés aux besoins du tourisme sur le terrain.
Dans le domaine de l'artisanat, le ministre a annoncé que 106.000 emplois ont été créés, selon des informations collectées auprès des wilayas. Ces chiffres sont en deçà de la réalité car nombre d'opérateurs dans le domaine ne sont ni recensés ni immatriculés, une façon d'échapper au fisc.
Le commis de l'Etat a précisé qu'en 2012, la valeur ajoutée aux résultats dans le secteur, a atteint le niveau appréciable de 135 milliards de dinars. Poursuivant l'énoncé des réalisations du secteur, il a indiqué que 70 Salons professionnels ont été organisés en 2012 auxquels ont participé quelque 100.000 artisans. Et d'ajouter qu'un système de production locale (SPL) a été mis en oeuvre pour la première fois. S'attardant sur l'emploi des jeunes, Benmeradi a indiqué que 3700 d'entre eux ont été accompagnés en 2012 alors que 31.814 locaux ont été distribués.
Abordant les perspectives pour l'an 2013, le ministre a soulevé la problématique de l'investissement qui se heurte à la question du foncier. A ce propos, il indiquera que 80% du foncier recensé va être libéré pour absorber des investissements de l'ordre de 150 milliards de dinars. Le conférencier n'a pas manqué de souligner le rôle central des walis auxquels il a été demandé une esquisse d'aménagement pour permettre une libération intelligente du foncier potentiel. Pour lui, l'excroissance constatée encourage le tourisme extra-muros et non son développement en vase clos.
Le second axe fort développé est relatif au tourisme domestique qui est, selon lui, «très mal pris en charge» et qui accuse une balance déficitaire. Il soulignera que près de deux millions de touristes nationaux, enfants surtout, déployés dans diverses administrations composent une clientèle non négligeable en tous points.
Concernant l'afflux des touristes en Algérie, il parlera de 700.000 individus qui ont visité l'Algérie en 2012 en citant les barèmes promotionnels pratiqués par Air Algérie, qui ne sont pas étrangers à ce flux.
Par ailleurs, Benmeradi a souligné l'importance de soutenir les projets d'investissement touristique en cours de réalisation hors du cadre des zones d'extension touristique appelant à la mise en place de plans directeurs pour l'exploitation de ces zones.
Il sera également question, selon le ministre, de mettre en évidence l'impératif de développer le niveau de formation en matière de tourisme conformément aux exigences des clients et d'améliorer la qualité de l'artisanat afin d'atteindre l'excellence dans ce domaine.


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