Algérie

Le maillon faible



L'Algérie s'en est plutôt bien sortie de la crise sanitaire qui a mis à mal l'économie mondiale. En témoignent les mesures prises en faveur du pouvoir d'achat: l'augmentation des salaires et des retraites, notamment. Les voyants virent au vert. Le déficit budgétaire est à ranger au placard, un mauvais souvenir sur lequel se sont bâtis des scénarios funestes qui prédisaient l'écroulement de l'économie nationale, les réserves de change ont cessé d'être érodées, des revenus financiers substantiels sont attendus grâce à un baril de pétrole qui n'affiche pas moins de 110 dollars actuellement. Bref, le retour à la croissance est au rendez-vous. En parler, lui attribuer un caractère pérenne sans système bancaire et financier performant la croissance économique ne peut qu'être contrariée, voire compromise. Cela serait bien dommage pour l'Algérie qui a engagé un processus de diversification de son économie qui il faut le reconnaître a belle allure sur le papier et auquel on ne peut ôter son caractère prometteur. Attirer les investisseurs sans avoir assaini le climat des affaires revient, il faut pourtant le faire remarquer, à pratiquement prêcher dans le désert. Le système bancaire obsolète qui la caractérise est un véritable boulet de canon qu'elle traîne depuis qu'elle s'est libérée du joug colonial. Une chaîne qui entrave les ambitions d'un pays aux potentialités avérées À l'approche de la célébration du 60ème anniversaire les lignes, il faut le souligner, ont très peu bougé même si des réformes importantes ont été annoncées. À travers son Plan d'action, soumis au Parlement pour débat, le gouvernement a envisagé de mettre en oeuvre une batterie de réformes pour moderniser le système bancaire et financier et accroître son attractivité et son efficacité afin d'améliorer sa participation dans la relance économique. Il est question de professionnaliser les différents acteurs et d'améliorer sa gouvernance, à travers la densification du réseau bancaire et des assurances pour un accès aux mêmes prestations sur tout le territoire national, le déploiement des banques algériennes à l'étranger, la digitalisation et l'internationalisation du système bancaire algérien, lesquels permettront de réduire les délais de paiement et d'assurer le relais à l'étranger pour la promotion de l'image de l'Algérie à l'étranger. Il s'agit aussi d'améliorer l'inclusion financière à travers une plus grande implication du réseau postal dans la fourniture de services financiers, créer une banque postale, accélérer le processus de modernisation des systèmes de paiement (cadre réglementaire et infrastructures des systèmes de paiement, notamment le e-paiement) et poursuivre la révision de la politique de change, pour mieux répondre aux besoins des exportateurs et être au diapason du processus inévitable d'ouverture de l'économie nationale.


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