Le maillage policier a fait son effet à Tizi-Ouzou

«Fermée» de partout grâce à un dispositif sécuritaire très dense, du moins sur le plan des effectifs, depuis le début du mois de Ramadan, la ville de Tizi-Ouzou aura été le théâtre d'une multitude d'opérations policières.
C'est ce qu'annonce un communiqué de presse de la Sûreté de wilaya, diffusé vendredi après-midi, en guise de bilan de la première quinzaine du mois sacré. Ainsi, pour ce qui concerne le service de la police judiciaire, ce sont en tout 588 opérations coup-de-poing qui ont été menées à travers les marchés, gares routières et cafés de Tizi-Ouzou où 4 899 personnes ont été interpellées parmi lesquelles 61 ont été confondues pour des délits allant du port d'arme prohibée à la consommation de stupéfiants. Autre fait marquant de ces opérations, il a été procédé à l'arrestation de 16 personnes, toutes sous le coup d'avis de recherche. Les procédures engagées contre les personnes interpellées durant cet exceptionnel déploiement policier ont abouti à la mise en détention de 19 d'entre elles, annonce la cellule de communication et des relations publiques de la Sûreté de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les éléments de la sécurité publique, quant à eux, ont procédé à 48 retraits de permis de conduire, ce qui n'est pas peu pour une ville de moyenne importance comme Tizi-Ouzou. Il faut signaler également que durant la première quinzaine du mois de Ramadan, 23 accidents de la circulation, ayant causé un décès et des blessures à 27 personnes, ont été recensés à Tizi-Ouzou. A en croire d'autres sources policières, le maillage dont a «bénéficié» Tizi-Ouzou durant ce mois de Ramadan a eu des effets plutôt positifs sur la petite criminalité, comme l'illustrent les rares vols commis, du moins signalés, à travers les rues de la ville en soirée où pourtant Tizi-Ouzou grouille de monde comme cela n'a pas été le cas depuis des lustres. Globalement donc, à Tizi, le Ramadan de cette année a été plutôt tranquille même si quelques signes pouvaient faire croire qu'on s'attendait au pire, comme l'illustre notamment le renforcement aux alentours des commissariats, particulièrement celui du centre-ville qui a fait l'objet d'un attentat kamikaze il y a exactement une année, en plein mois de jeûne.