Algérie

Le magazine "The Economist" évoque le dossier



Le magazine
Le blocage du projet de Cevital consistant en le lancement d'une unité de trituration de graines oléagineuses à Béjaïa a visiblement dépassé les frontières du pays. La presse étrangère s'y intéresse, en effet, et y voit un mauvais signe pour les investisseurs étrangers qui seraient tentés par la destination Algérie. Dans un long papier, et sous un titre peu flatteur pour les dirigeants algériens, le magazine hebdomadaire britannique The Economist pointe, dans son dernier numéro du 29 juin 2017, les difficultés qui se dressent devant les investisseurs en Algérie et n'hésite pas à imputer cet état de fait à une élite dirigeante dépassée. Revenant longuement sur le discours officiel, le magazine note que "les ministres insistent toujours sur la diversification de l'économie et sur l'investissement privé", mais relève que "beaucoup d'entrepreneurs restent sceptiques et anxieux" car, dans les faits, leurs initiatives sont souvent "sabotées". The Economist trouve que l'empêchement de l'accostage des bateaux transportant des équipements importés par Cevital et le refus opposé par la direction du Port de Béjaïa à leur déchargement sont une parfaite illustration de cette situation paradoxale d'un pays qui a plus que jamais besoin d'investissements et où l'on bloque les projets d'entrepreneurs ayant déjà fait leurs preuves. Et de rappeler qu'aujourd'hui, grâce à Cevital, "une machine à laver, un téléviseur et un climatiseur sont fabriqués, toutes les 15 secondes, par des lignes de production modernes à Sétif". Alors que le pays devrait tout mettre en œuvre pour "accueillir de nouveaux investissements et créer ainsi de nouveaux emplois", le magazine estime à trois mois le délai moyen pour l'obtention d'une autorisation lorsqu'enfin, on daigne l'accorder, ce qui fait penser, lit-on dans l'article, que "le gouvernement est incapable de restructurer et de diversifier l'économie". The Economist estime que les effets d'une telle politique pourraient s'avérer catastrophiques pour l'économie algérienne, pensant que le FMI pourrait de nouveau dicter sa feuille de route, une fois les réserves de change épuisées.Imène AMOKRANE


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