Le maestro tire sa révérence

Pour les  puristes et les connaisseurs, le défunt était le kaiser de l'équipe phare de la capitale des Hauts-Plateaux, où il n'est pas facile de s'imposer au sein d'un collectif pléthorique en grands joueurs à  forte personnalité de surcroît. Symbolisant la droiture, l'exemplarité et la sportivité, dignes des grands compétiteurs, Mourad a été et demeure un des meilleurs fils de Sétif, laquelle vient de perdre une de ses plus belles progénitures. Les habitués du vieux stade Mohamed Guessab et des enceintes sportives de Guelma, Annaba, Constantine, Alger, Tizi et Oran, pour ne citer que ces grandes placettes du sport roi, se souviendront du maestro de la défense ententiste. En plus de son grand talent, Mourad était un exemple au lycée Mohamed Kerouani, l'autre vivier de l'intelligence algérienne où il décroche, en juin 1974, son baccalauréat.
Le désir ardent de réussir son cursus universitaire l'oblige à  reléguer au second plan une brillante carrière sportive. L'informaticien qu'il était pose pied à  El Biar où il a porté les couleurs de la JSEB, un autre club formateur. La nouvelle de la disparition de Mourad s'est répandue telle une traînée de poudre du côté de Sétif où il ne compte que des amis et des admirateurs. N'ayant ménagé aucun effort pour que Mourad puisse s'imposer à  l'entente, Layachi Salhi est effondré, à  l'instar de Khaled Guenifi, Krimo Khalfa, les frères Ayadi, Lazher Benyoucef, Kaddour lakrache, Laïd Bouzidi, Khaled Azzedine, Ali Dahbi et Salah Adaoud, les autres potes du défunt qui a été accompagné à  sa dernière demeure par une marée humaine. A travers  une telle présence, la foule  a rendu le plus bel hommage à  ce gentleman. Islam et Yacine découvrent, non seulement, le Sétif de leur papa, mais ce que représentait leur papa  pour Sétif  qui se souviendra.