Algérie

Le MAEP se réunit à Alger



Des remises en cause et des solutions à attendre C’est vers une refonte totale du mécanisme africain d’évaluation par les pairs, le MAEP, que l’on s’achemine... Instauré en 2003, cet instrument d’auto-évaluation, auquel les Etats membres de l’UA ont volontairement adhéré dans le but de favoriser l’adoption de pratiques visant la stabilité politique, la bonne gouvernance, une forte croissance économique, le développement durable, la lutte contre la corruption et la pauvreté, le changement des méthodes de travail et de pensée qui ont prévalu jusque-là, arrive à un stade où il devra être revu et corrigé. Pour le professeur Dorothée Njeuma, membre du Panel et représentante du président du Panel des experts, «il faut accélérer le processus de mise en œuvre de l’auto-évaluation. La mise en œuvre est parfois trop longue pour des pays induisant des surcoûts qu’ils ne peuvent pas supporter, en plus du manque de moyens financiers et humains notamment les spécialistes». Pour elle, «normalement, l’évaluation se fait en 9 mois, mais cela prend beaucoup plus de temps», a-t-elle regretté. Elle reconnaît que la mise en œuvre du mécanisme, qui a touché jusqu’à maintenant 5 pays seulement dont l’Algérie, est entourée de difficultés. En plus, «il faut adapter le processus aux réalités nationales de chaque pays», insistera-t-elle encore. Il y a également nécessité de créer une banque de données pour l’échange d’informations et d’expériences. Et de suggérer de changer les questionnaires destinés aux pays objet d’une opération d’auto-évaluation. De son côté, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a évoqué les avantages tirés du mécanisme pour les pays africains qui «ont la volonté de consommer la rupture avec les pratiques qui ont entravé le développement de l’Afrique». Toutefois, lui aussi est allé dans le même sens que celui du président du Panel, évoquant la nécessité de revoir les mécanismes d’évaluation et les instruments. Il évoque notamment le questionnaire qu’il faudrait peut-être revoir pour le rendre plus lisible. Il a également abordé le volet «moyens financiers» des pays qui s’engagent dans le processus. Il y a aussi cette demande de faire participer l’ensemble des organisations non-gouvernementales et les associations dans l’évaluation. Quatre ateliers ont été ouverts pour réfléchir sur la rationalisation et l’accélération du processus à travers la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance et la gestion économique, la gouvernance d’entreprise et enfin le développement socio- économique. Le plus gros du problème qui revient également reste l’application des recommandations du mécanisme. Pour Mohamed Seghir Babes, «il n’y a aucun moyen de faire pression sur les gouvernements pour les forcer à appliquer les recommandations». Il fera cette proposition de rendre publiques les recommandations pour amener les responsables à les prendre au sérieux, et «faire impliquer l’opinion publique dans le processus» Par ailleurs, le président du CNES a annoncé que son institution va très bientôt rendre public le rapport national sur le développement humain et social. «Nous avons décidé de le faire en même temps que celui du PNUD, en adoptant nos propres mécanismes d’évaluation», a-t-il déclaré.


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